BLITZ!

TELEX-BLITZ! Numéro 45

Par le Général Hiver

Waiting For Words - Dignity

Waiting For Words, Dignity

Le déjà neuvième album du groupe synthpop-electro Waiting For Words s’intitule « Dignity ». Il est disponible au format CD et en téléchargement.
ZeN, le charismatique leader, affirme que Waiting For Words a réussi à trouver le son qu’il recherchait depuis ses débuts.
Et nous ne saurions le contredire, tant « Dignity » regorge de magnifiques perles, qui montrent que le groupe a parfaitement digéré ses excellentes influences et en a réalisé la synthèse quasiment parfaite.
Le majestueux thème d’ouverture « It’s Your Time » nous embarque pour un merveilleux voyage, dont les sommets sont, à notre humble avis, le très dansant « Intérieur Nuit », « La Voix Des Ombres », et « Take It As My Pride », où la voix de ZeN se combine parfaitement avec de riches couches sonores.

Un très bel album, que nous vous recommandons pour ce printemps 2023 !

Ecouter et commander :
https://waitingforwords.bandcamp.com/album/dignity?fbclid=IwAR3cxVWgLkVKAQFXQJ1Ui7NuSWZEF-OBjqleB4AnLGOGVbBRxr_AQcx-F-A

Nous avons souhaité en savoir davantage sur la genèse de « Dignity », voici les réponses du groupe à nos questions.

  1. Sauf erreur, tu as déclaré que "Dignity" bénéficie du son que Waiting For Words a toujours recherché. Comment avez-vous réussi à trouver la sonorité optimale ? Avez-vous pour cela changé en partie votre matériel, ou recouru à d'autres équipes de production ou d'ingénierie du son ?
  2. ZeN : Effectivement, mais ce n’est pas tellement au niveau « technique » ou en « qualité de son ». Plus en « type de son » et surtout, de lineup du groupe.
    On a beaucoup travaillé sur des sons plus analogiques, en utilisant à nouveau le sampler en plus des machines digitales. Beaucoup de sons sont un doux mélange entre des sons de synthés numériques et des sons samplés, ce qui donne une couleur sonore assez originale, enfin on espère ah ah.
    On avait beaucoup discuté de la couleur qu’on voulait donner à cet album avec Peter. J’ai fait pas mal de basse sur la dernière tournée et, naturellement, lors des premières jam sessions de composition, je prenais souvent cet instrument. Nous nous sommes aussi libérés, chacun ou collectivement, de beaucoup « d’entraves » plus ou moins inconscientes. On s’est sortis de nos zones de confort et surtout on a assumé certains choix, l’avantage de l’âge et de la maturité. Je ne sais pas si j’aurais osé me « dépouiller » et aller creuser aussi loin dans ma vie personnelle, il y a encore quelques années. Étrangement, j’avais souvent la sensation de revivre la spontanéité du 1er album sorti en 1993, « Tranquility ».
    C’est beaucoup en ça aussi que je parlais de ce « son recherché ». Par bien des aspects, c’est ce son que j’avais en tête il y a 30 ans quand on enregistrait « Tranquility »… mais sans les moyens, l’expérience.. et la cinquantaine ah ah. Mais à y regarder de plus près, un « A Kiss Like This » est un peu le « Things With You » de l’album, « See The Lights » ou « My Dignity » me rappellent « Burning Steel »… et ainsi de suite.
    Par contre, en terme d’équipe de production, on a continué à bosser avec Steve Prestage qui mixe toutes nos réalisations depuis 15 ans. On l’a d’ailleurs, pour la première fois, impliqué dès la phase de « démos ». Il nous a donné pas mal de conseils sur certains titres, nous a aidés à décoincer un titre comme « See The Lights » dont on avait l’idée de base mais qui bloquait quelque part, on arrivait pas à le faire sonner et il y avait trop de pistes en fait, trop d’idées. « Less Is More » et il m’a fait tailler dans le gras.

  3. Dans ce neuvième album, vous avez (à notre humble avis) synthétisé vos nombreuses et excellentes influences. Le processus de composition des morceaux de « Dignity » s'est-il étendu sur une longue période, durant laquelle vous avez écouté beaucoup de musique, et pris le temps d'agréger les pièces du puzzle que constitue chaque titre de l'album ?
  4. Effectivement des groupes comme Marc Seberg, INXS, Simple Minds, Eurythmics ou Duran Duran sont profondément ancrés dans notre ADN mais ces références étaient un peu... discrètes.
    On voulait vraiment une grosse section rythmique qui « drive » les titres. Une fois l’ensemble des démos composées, il était évident qu’on avait besoin de recruter un bassiste. Et on a eu la chance énorme de croiser la route de Samantha qui, non seulement est une sacrée bassiste... mais également guitariste et pianiste ! La perle rare.
    Je pense que ce sont surtout toutes les musiques que nous avons écouté dans nos vies que nous avons réussi à « synthétiser » comme tu dis.
    Mais la composition en elle-même de l’album a été très très rapide. Je crois qu’en 2 sessions de 2/3 jours avec Peter, on avait composé 90% de l’album. Il y a eu notamment une session qui a abouti à pas moins de 7 ou 8 titres dont « Hedonism », « Hold Me », « See The Lights », « To Avoid The Void », « My Dignity ». Et j’ai écrit quasiment tous mes textes en 48h. Il faut dire qu’entre l’actualité, la crise sanitaire et des évènements personnels, on a eu de la matière et des choses à dire.
    Le plus long a été la réalisation. On a vraiment pris le temps d’aller dans le détail, d’essayer plusieurs approches. Pour les batteries par exemple, Fred a tout enregistré en une journée. Mais une fois qu’on avait sa performance, le gros travail a été de trouver et assigner les bons sons qui collaient vraiment à chaque titre. D’où le travail que je mentionnais tout à l’heure sur les samples. Sur certains titres, sa Caisse Claire (Snare) et sa Grosse Caisse (Kick) sont la combinaison de 3, 4 sons différents, triturés et mélangés pour n’en faire qu’un.
    D’autant que l’arrivée de Sam en Juin a aussi bouleversé les choses, d’une manière extrêmement positive. Elle a apporté son inspiration et sa touche.

  5. Le morceau « Intérieur Nuit », au groove imparable, mérite de figurer dans la play-list de toute darkwave party qui se respecte. Est-ce un aperçu du nouveau style que va expérimenter Waiting For Words dans les années à venir ?
  6. Aucune idée ah ah ! On ne se pose jamais trop la question de styles à explorer, on suit notre instinct et on va là où la musique (ou les paroles) vont nous guider. Et puis ça dépend aussi tellement de ce que va apporter chaque membre du groupe au titre. Pour « Intérieur Nuit », il a évolué considérablement entre la démo initiale de Peter, l’apport du riff de basse quand je m’y suis collé, la couleur prise lorsque Soe a posé sa voix et son texte, la façon dont Fred l’a abordé aux drums... et Sam qui lui a donné un sacré groove et une énergie folle en live.

  7. Pour le morceau « Orbital Vectors », tu as collaboré avec Karl Tearney qui se livre à une séance de spoken words à la fois planante et énigmatique. Peux-tu nous dire quelques mots sur les circonstances de votre rencontre avec ce poète ?
  8. Peter connaît Karl depuis plus de dix ans. C'est un soldat britannique à la retraite qui écrit quotidiennement des poèmes et il le bouleverse souvent. En parallèle à la conception de « Dignity », Peter avait composé avec lui ce titre. Il m’a tout de suite plu et j'ai fait du lobbying intense pour l’intégrer à l’album. Nous avons retravaillé le titre car il collait parfaitement avec ce que nous avions en tête. C'est un titre aérien, magnifique. Karl apporte un message puissant. Selon les concerts on l’utilise en intro.

  9. Enfin, nous découvrons un ZeN pugnace dans le titre « Take It As My Pride », avec des paroles incisives et militantes. Dans quel contexte cette perle, sombre et dansante à la fois, a-t-elle été composée ?
  10. Musicalement, ça a commencé par l’instrumental « One Love » (présent sur l’EP « Hedonism ») que nous avons fait pour la BO du trailer d’un livre d’une amie, « Le Concours » (une histoire d’anticipation post pandémie qui tourne autour d’un jeu de téléréalité). On sentait qu’il y avait un truc à faire avec ce morceau, l’exploiter un peu plus.
    L’inspiration pour le texte et la voix a mis du temps à venir, peut être un des derniers titres qu’on a bouclé d’ailleurs. Je ne sais plus quel événement d’actualité m’a bien énervé ce jour-là, sûrement une œuvre d’un artiste passé qui passait à la moulinette de la censure Cancel Culture / Woke à deux balles... En tout cas ça a été le bon ah ah. Je suis directement descendu au studio, j’ai branché le micro et tout est sorti d’une traite. Les paroles sont venues comme çà, au fur et à mesure que je travaillais la mélodie voix.

Quentin Sauvé -Enjoy The View

Quentin Sauvé, Enjoy The View

L’artiste lavallois Quentin Sauvé a annoncé la sortie, le 22 février dernier, d’un nouveau clip pour le single « Reflections », 3ème extrait de son nouvel album « Enjoy The View » qui sortira le 31 mars (sur les labels Hummus records, en collaboration avec Luik Music et Brights Colors - structure de Birds in Row). Il continue en mars sa tournée en première partie du groupe belge Brutus. Influencé pour son groupe Birds in Row par des formations noise & hardcore comme Converge ou RefusedQuentin Sauvé a choisi de baisser un peu le volume pour son projet solo en s'orientant vers des compositions indie folk à mi-chemin entre les figures tutélaires Bon Iver, Grizzly Bear, Half Moon Run ou Big Thief et les aventures solo d'autres musiciens ayant des backgrounds plus électriques comme Louis Jucker de Coilguns, Dallas Green (City and Colour) d'AlexisonfireJonah Matranga de Far ou David Bazan de Pedro the Lion.

Clip du single « Reflections Å : https://youtu.be/iM8L6rBw-hc
Single disponible sur les plateformes digitales :
Spotify : https://spoti.fi/3EvsID7
Apple Music : https://apple.co/3YRtT85
Deezer : https://bit.ly/3IHe2Df

Nice Cold Nation - Cartésiens

Nice Cold Nation, Cartésiens

Le projet cold-wave français Nice Cold Nation a fait paraître le 6 mars son nouvel album, « Cartésiens ». Les neuf titres dont il se compose sont interprétés en français. Le premier titre est une mise en musique du « Dormeur du Val » d’Arthur Rimbaud. Il était sorti en single en janvier. Christophe Ducreux, la tête pensante et chantante du projet, nous fait partager ses goûts poétiques, en nous proposant une belle version de « Dit de la Force de l’amour » de Paul Eluard. Notre titre préféré est « Nos Visages de Glace », pour sa belle rythmique carrée et sa guitare tranchante. Deux autres très beaux titres démontrent une recherche de nouveaux rythmes, qui apportent un surcroît de puissance aux mélodies : « En Flammes », que l’artiste dédie à son père, et « Soleils Couchants », mélancolique et finement ciselé.
Un très bel album pour commencer l’année 2023 !

Pamplemousse - Vicious Mind

Pamplemousse, Vicious Mind

Le duo Pamplemousse (Ile de la Réunion) sort un nouveau clip / single « Vicious Mind », deuxième extrait de leur nouvel album « Think Of It » qui sortira le 17 mars chez A Tant Rêver du Roi (Vinyle, CD & Digital). Le groupe sera en tournée en métropole en mars (listing des concerts plus bas) dont une date au Trabendo à Paris avec Fuzz (Ty Segall – Complet). Nous avons aimé ce single, qui n’est pas sans nous rappeler à certains égards le Sonic Youth de l’époque de « Goo », excusez du peu !

Le clip de « Vicious Mind » a été réalisé par leur ami Justus Faceooze du groupe sud-africain Black Lung - Images tournées à Cape Town :
https://youtu.be/prryia85Lbs

Single disponible en digital :
Spotify :
https://spoti.fi/3IWYgo0
Apple Music :
https://apple.co/3EIg0kC
Deezer :
https://www.deezer.com/fr/track/2137143857
Lien de précommande de l'album (Vinyle & CD) :
https://atantreverduroi.bandcamp.com/album/pamplemousse-think-of-it

Flo Chmod, (I Only Have) Eyes For You

Flo Chmod, (I Only Have) Eyes For You

Découvrons maintenant l’univers folk de l’artiste strasbourgeois Flo Chmod, dont le nouveau single est sorti le 3 mars dernier. « (I only have) Eyes for You » est un titre aux paroles délicatement ciselées, qui bénéficie de l’apport de LO BA (vocaux additionnels) et Paul Končina (trompette). La trajectoire de Flo Chmod est quelque peu comparable à celle de Quentin Sauvé, car Flo a chanté et joué dans plusieurs groupes punk-rock, avant de se lancer en solo dans un style musical différent, plus intimiste mais également très riche en émotions.

Pour écouter et commander :
https://flochmod.bandcamp.com/

The Ultimate Dreamers - Echoing Reverie

The Ultimate Dreamers, Echoing Reverie

Le nouvel album du quatuor belge post-punk/cold wave The Ultimate Dreamers « Echoing Reverie », sort officiellement aux formats digital et CD le 17 mars 2023 sur Spleen+, nouvelle subdivision du label Alfa Matrix. Le vinyle sortira en mai sur Wave Tension Records. Une soirée de présentation live aura lieu samedi 18 mars au CaliClub (Drogenbos/Bruxelles). Produites par Len Lemeire (Implant, 32Crash, Anne Clark), les nouvelles chansons fusionnent intelligemment les frissons nostalgiques de la cold wave et les voix poignantes avec des lignes de basse porteuses et des rythmes souvent dansants. À noter la reprise inattendue et réussie du classique « Hell's Bells » d'AC/DC et le remix bonus du hit club « I Loved You !? » d'Implant.

Pour commander :
https://theultimatedreamers.bandcamp.com/album/echoing-reverie-vinyl-ep
Regarder la video de « Piano Ghost » :
https://www.youtube.com/watch?v=5jTbAsKQfas