BLITZ!

BLITZ! Numéro 15 : Les chroniques de L´adepte

« Heaven » The Best of THE PSYCHEDELIC FURS
(Sony Music/Camden Deluxe 2011 -2XCD)

The Pyschedelic Furs, Heaven

The Psychedelic Furs est un groupe formé autour des frères Butler (Richard au chant et Tim à la basse) à Londres en 1977 et principalement actif entre 1980 et 1987 (année ou le groupe se séparera une première fois). Durant cette période, 4 albums charnière : « The Psychedelic Furs » en 1980 (produit par Steve Lillywhite), « Talk Talk Talk » en 1981, « Forever Now » de 1982, et le majestueux « Mirror Moves » en 1984 (produit lui par Keith Forsey )., contenant les hits « Heaven » et « Heartbeat ». Mis à part un chant très rauque et guttural, on constate un son lourd de batterie (tenue par Vince Ely) et des guitares ravageuses menées elles par John Ashton et Roger Morris (ce dernier jouant également du clavier) inspirées par le punk et le Velvet Underground.

Mais ce qui rend les « Furs » originaux, c´est l´apport d´un saxophone (tenu aux débuts par Duncan Kilburn). Effectivement, ceux-ci changeront souvent de saxophoniste, comme leurs contemporains Siouxsie & The Banshees de guitariste. Des succès potentiels tels « Sister Europe », « India » et « Here Come Cowboys » aux hits radio (on reste quand même loin du hit parade, même si « Pretty in Pink », leur succès commercial donnera son nom à un film et sera ré-enregistré en 1986 pour l´occasion!) : « Heaven », l´inoubliable « Heartbeat » (passage radio obligé en 1984), ainsi que les classiques « Love My Way » et « President Gas » (tous 2 sur l´album « Forever Now »), mais l´on retiendra surtout de cette compilation l´éblouissant « Shine », figurant sur le 2ème CD. Un moyen comme un autre de rentrer dans l´univers de ce groupe à part des 80´s.

Et sur le web : www.thepsychedelicfurs.com

L´adepte

THE CURE « PARIS » (Fiction Records, Polydor -FIXCD26, 1993)

The Cure

Nous sommes en octobre 2012 à Paris, au Zénith pour être plus précis et ce live, sobrement intitulé « Paris » est une tuerie ! Ça démarre sur le meilleur et laisse présager un concert d´anthologie avec une version avoisinant les 8´ de « Figurehead », enchaîné avec « One Hundred Years » (toujours « Pornography »), puis « At Night » et un « Play for Today » sur lequel le public reprend en chœur le refrain (sur l´inoubliable « Seventeen Seconds », le disque qui entamait la trilogie de glace de Cure) dans des versions impeccables voire implacables !

Après la parenthèse « Apart » sur « Wish », on revient en terrain connu avec « In Your House » juste grandiose, tout comme cette version de « A Letter to Elise » (un autre moment fort de « Wish »). On aurait bien vu dans cette playlist un autre choix que le « Lovesong » de « Disintegration » (sur lequel figurent des titres bien plus excitants) qui dessert quelque peu la prestation, surtout enchaîné à « Catch ».

Les Cure se montrent ici au sommet de leur forme, avec un line up d´anthologie, un public qui en redemande (heureux de partager ce moment intense !). Le son, tout comme le mixage/montage des titres sélectionnés est excellent, l´ambiance plutôt bonne, seulement dommage que le concert (ça dure souvent plus de 2 heures!) ne soit pas ici dans son intégralité : à peine 1 h de titres passables (« Close To Me » qui clôt le concert pour ne pas le citer !), mais un live en forme de « Best Of » (les meilleurs moments du Zénith comme précisé sur le sticker), mais on ne boudera pas son plaisir.

Et sur le net : www.thecure.com

L´adepte

BAUHAUS « Crackle » (BBL2018 CD-1998)
(Beggars Banquet/ Labels)

Bauhaus, Crackle

Le groupe se forme à Northampton (England) en 1978 autour des frères Haskins David (basse) et Kevin (batterie). David se rebaptise vite David.J (parfois écrit David Jay), et c´est lors de la rencontre avec Daniel Ash (guitare) que le trio commence vraiment à jouer, sous le nom de Bauhaus 1919. C´est en recrutant l´étudiant en art Peter Murphy (chant) qu´il raccourcira son nom en Bauhaus. Ils signent alors sur le label indépendant Small Wonder (qui a déjà sorti le single « Killing an Arab » de The Cure) afin de réaliser leur premier succès d´estime, ce sera « Bela Lugosi´s Dead » (avec sa face B « Boys »), qui se verra décliné en maintes versions dont une très belle édition en maxi picture disque (devenu depuis collector !) avant d´enchaîner les « tubes » que l´on connaît (déjà 3 singles en 1980 chez Axis, qui préfigure 4AD) puis un album, sur 4AD, sous licence encore de Beggars Banquet (le magasin indépendant qui deviendra vite une major company suite au succès commercial de Gary Numan et son groupe Tubeway Army) qui signera cette fois de son effigie (le sous label 4AD volant alors de ses propres ailes grâce à son patron Ivo).

3 albums majeurs verront le jour : « Mask » (1981), encore plutôt marqué post-punk, le plus expérimental « The Sky´s Gone Out » (avec cette surprenante reprise de « Third Uncle » de Brian Eno) et l´un des disques les plus marquants des années 80, l´excellent « Burning From The Inside » (1983). Non seulement la majeure partie des singles sont inclus dans cette anthologie mais également des titres clé de chaque album et (selon le sticker!) pour la première fois en CD la version originale de « Bela Lugosi´s Dead » (pure supercherie quand on sait qu´il existe aussi une version CD du titre (très limitée), mais amputée de la version live de « Dark Entries », chez Small Wonder (réf : Teeny2CD).

Mis à part un superbe livret 16 pages (avec des photos rares, voire inédites) on regrettera juste l´aspect mercantile de cette compilation (nous sommes en 1998 et Bauhaus se reforme alors pour une tournée mondiale !). « 16 titres entièrement remasterisés » nous précise aussi le sticker, mais le fan de base (dont je fais partie) ira plutôt dénicher les versions originales (en vinyl cette fois!) de la discographie de ce groupe majeur du rock gothique (même si le groupe réfute cette étiquette aujourd´hui!). On regrettera également l´absence de singles majeurs tels « Lagartija Nick » et « Third Uncle ».

Et aussi : https://www.waste.org/bauhaus/

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