Le nouvel album du Docteur Sadd, paru en avril dernier, s’intitule « LA MADRAGUE » et comporte un sous-titre
« Ou la vertu de la catastrophe ».
Les 14 titres (15 en réalité sur le CD) forment une uvre conceptuelle, dans la ligne du célèbre
« Histoire de Melody Nelson » du grand Serge Gainsbourg. Toutefois, les morceaux peuvent s’apprécier indépendamment, et dans ce
cadre d’une écoute « à la carte », nous retiendrons le très touchant « Cassandre », la belle histoire d’amour qui se déroule
« Au café de la plage », et l’ode à « L’amour libre ».
Comme à son habitude, le Docteur Sadd s’entoure de complices pour réaliser une uvre aux sonorités variées,
grâce à une belle diversité d’instruments (sitar, saxophone, flûte, trompette), et à des churs qui évoquent les années 70,
la mescaline et les drogues.
Changement total d’univers avec « LA CONTRA OLA », un recueil très intéressant des groupes emblématiques du
post-punk et de la synth wave espagnols de la période bénie 1980-1986. Le label s’appelle
Les disques Bongo Joe.
Le menu est copieux puisque 19 titres s’écoulent durant une heure dix minutes, et l’on trouve de véritables pépites
d’Esplendor Geométrico (« Moscú está helado », glacial comme l’indique son titre), des Zombies
(« Extraños juegos »), La Fura dels Baus (« Marea ») et de formations moins connues de ce côté des Pyrénées. Nos
préférences vont à Todo Todo avec le morceau « Autogas », à mi-chemin entre Cabaret Voltaire et
la synth wave belge, à El Aviador Dro pour son éloge de l’énergie nucélaire « Nuclear Sí », à la fois drôle et
cynique, et surtout le très rock « A Fluor » de Derribos Arias.