Les Temps Modernes est un label anglais créé par le respectable James Nice à la fin des années 80. Il uvre depuis une vingtaine d'années à la réédition en CD des back catalogues des labels Factory, Factory Benelux (FBN) ainsi que Les Disques Du Crépuscule pour lequel il a travaillé. Archiviste de haut vol, il nous fait redécouvrir des trésors perdus et presque oubliés, tel « From The Hip », le 3ème album de Section 25, paru en 1984 sur le mythique label Factory.
Après 3 années passées en trio, les frères Cassidy (Vin à la batterie et Larry au chant et à la basse) ont recruté dès 1983 leur sur Angela (claviers et voix) et l'épouse de Larry, Jenny Ross (voix et synthés) et débauché le percussionniste Lee Shalcross qui remplace parfois Vin lorsque ce dernier joue des synthés.
L'album, du tubesque « Looking From a Hilltop » à l'électro hit « Inspiration », en passant par le minimal « Desert » (guitare/piano/voix), est une perle de new-wave produite par Bernard Sumner (New Order), à la sonorité intemporelle. La version CD contenant en bonus les singles de l'époque : « Beating Heart » (et sa face B « Back to Wonder », ainsi que le surprenant « Crazy Wisdom » (et sa fameuse face B « Dirty Disco II »), enfin la version « Megamix » de « Looking From a Hilltop ». Un must have de la new-wave anglaise !
Post-Scriptum : une nouvelle édition de ce disque est sortie au printemps 2014 chez Factory Benelux (réf : FBN33) en format 2XCD digipack, comprenant, outre l'album remasterisé, les 2 versions du maxi « Looking From a Hilltop » ainsi que « Dirty Disco II » (sans « Crazy Wisdom »), et le single « Beating Heart », dans ses versions maxi et remix pour le 1er CD, et une BBC Session de 3 titres de 1984, 5 versions demo datant de 1983 ainsi qu'un remix de Stephen Morris (de New Order aussi!) de « Looking From a Hilltop » (version techno avoisinant les 10') et cerise sur le gâteau, une nouvelle version de « Reflection » (parue en avril 2014 à l'occasion du disquaire day en format 7"), avec Bethany Cassidy (la fille de Larry et Jenny) aux vocaux pour conclure le 2ème CD.
Site Internet : www.section25.com
Cela fait déjà plusieurs années que Patrick O'Kill (6th Comm) et sa femme Amodali (Mother Destruction) sont ensemble sur la scène et dans la vie (de leur union naîtra une paire de jumelles !). L'ex-Death In June, ancien militaire dans la marine anglaise, est revenu à ses premières amours : les percussions.
Ici, il est accompagné de Grim à la batterie (également aux percus) et de sa compagne Amodali au chant (et même à la guitare électrique sur « Mithras ») dont les psalmodies rappellent les incantations possédées d'une Diamanda Galas à qui l'on aurait ouvert le ventre pour en extraire les viscères, comme c'est le cas de « Hella », qui ouvre ce concert enregistré lors d'une première tournée en Allemagne en décembre 1994.
Les titres « sauvages » tels « Beyond the Ka » alternent avec d'autres plus sages et tranquilles comme « Kenaz » ou « Birth of the 7 », l'on y trouve même certains passages plutôt techno (« Woodenseed » et « Serpent Dance » qui concluent le disque) sur lesquels Patrick O'Kill (puisqu'il ne s'appelle plus Leagas) joue des claviers tandis que Grim le remplace aux diverses percussions à base de peaux de bête (plus question ici de tambours ni timpanis) sur lesquelles planent l'âme d'un Dead Can Dance sous acide !
Le CD s'achève sur un titre inédit (« In the Beginning, the End » , titre expérimental de 10') enregistré en studio en 1992, la dernière trace de Sixth Comm avant la transformation définitive en Mother Destruction dès l'année suivante.
Au visionnage de la VHS, disponible à part ou dans un luxueux coffret en édition limitée comprenant outre le CD un t-shirt et diverses bricoles de merchandising, l'on constate que les jeux de lumière aux couleurs vives et les effets vidéo rappellent un temps éloigné où les peuples celtes entraient dans une transe chamanique lors des rituels de Beltaine ou Samain !
Amodali, telle une chamane des temps modernes apporte à ces moments de transe hypnotique une certaine sensualité à travers sa danse. On assiste ici à un spectacle unique ou les protagonistes sont touchés par une grâce mystique hors du commun, que l'on n'est pas prêt d'oublier !
1991 : 10 ans d'existence et 10ème album pour ce duo de musique électronique issu des légendaires Throbbing Gristle, j'ai nommé Chris Carter, manufacteur de synthétiseurs (il les fabrique lui-même !) et accessoirement percussionniste, accompagné de sa compagne Cosey Fanni Tutti, ex star de cinéma X dans les années 70 et performeuse hors pair qui prête sa voix au projet et éventuellement sa guitare.
Chris & Cosey sont les dignes inventeurs de ce que l'on appelle depuis l'electronica, un mélange d'électro et d'ambient.
« Pagan Tango » est le successeur de « Trust» (1989) qui faisait déjà la part belle aux percussions, aussi bien électroniques que acoustiques, et démontre que depuis « Exotika » (1987), le duo n'a rien perdu de son côté à la fois « commercial » (de la musique pour danser) et « expérimental » puisqu'une nouvelle fois, avec des mélodies accrocheuses et la voix sensuelle de Cosey, le duo s'aventure vers de nouveaux territoires (comme à son habitude!), et rempile pour un album rempli de trésors, tels pèle mêle « In Extasy », « Sin », « Pagan Tango » ou le très beau « Cords of Love », sans oublier l'excellent « Synaesthesia » qui fera office de single (avec une version remixée par Daniel Miller de Mute!). L'un des albums les plus aboutis de Chris & Cosey !
Sur le web : www.chrisandcosey.com
« Pagan Love Song » est à l'origine un single paru durant l'été 1982, soit entre le coffret « Heresie » et l'album « If I Die...I Die » et limité (dans sa version maxi) à 1000 copies !
La pochette, réalisée sur deux photos de Ursula Steiger, représentant recto Guggi et verso Gavin, tous 2 grimés par The Pig Children, avec des maquillages inspirés des Papous de Nouvelle Guinée est reprise du format 7" de 1982.
Le 1er titre, une version de « Pagan Love Song » intitulée « Tormentallama » (ça ne s'invente pas!), est en fait un remix inédit de Ian Bryan (ou Brian Eno, qui avait déjà utilisé l'anagramme One Brain pour passer inaperçu!) contenant un sample d'un titre de Motorhead, est une version plus sauvage que la version originale (qui dans sa version maxi l'était déjà pas mal !).
Le 2ème est la version « Lovelornalimbo » du maxi paru en 1986 produit par Dave Ball (de Soft Cell) contenu dans l'édition limitée de l'album live « The Hidden Lie » (représentant le dernier concert de Virgin Prunes à Paris). On regrettera juste dans ce cas l'absence de l'autre version de « Love Lasts Forever » (bien meilleure !) contenue dans ce maxi.
Les 2 derniers titres, « Pagan Love Song » (Vibeakimbo), et « Dave-id is Dead » représentent respectivement la version maxi du single et sa face B. Manque à l'appel la version single de « Pagan Love Song » (plus dansante!) initialement intégrée sur la B side du maxi, mais présente cette fois sur la ré-édition, chez New Rose également en 1993, de l'album mythique « If I Die...I Die » des Virgin Prunes.
Retrouvez-les sur le web à l'adresse suivante : www.virginprunes.com