BLITZ!

LES CHRONIQUES DE L´ADEPTE
BLITZ! numéro 23

TRISOMIE 21 - « Rendez-vous en France + 25 Years »
(2XCD, Limited Edition, Alfa Matrix 2007)
[DISTRIBUTION EXCLUSIVE : Soul Food]

Parlons donc de cette édition spéciale anniversaire, qui contient, outre le double CD : un T-shirt (taille au choix), des badges et des autocollants (le tout emballé dans un superbe coffret), en édition limitée à 5000 copies. Le premier disque (que l´on retrouve en édition normale), intitulé « Rendez-vous en France », a été enregistré quelque part en France (sans doute lors de différents concerts) durant la tournée consécutive à la sortie de « Happy Mistery Child ».

Le « Happy Mistery Tour » comprenant des titres récents comme l´excellent « Midnight of my Life » ou d´autres titres sur lesquels on accroche moins (« Red or Green », encore pas mal, « Personal Feelings » ou « Soft Brushing Speed »), mais aussi d´anciens titres que l´on est ravi de retrouver ici (« Betrayed », « Il se Noie », « La Fête Triste » ou encore « Waiting For »), sans oublier « The Last Song » qui conclut formidablement ce premier CD.

Le 2e disque, intitulé « 25 Years », regroupe des raretés et inédits enregistrées entre 1978 et 1981, soit bien avant la parution des premiers albums ! La première plage est un instrumental qui servait aux débuts de la formation d´introduction à leurs concerts. Nous retrouvons également des versions démo de « See The Devil in Me », de « La Fête Triste » dans une version « spéciale » et quelque peu « flippante ». Celle de « Is Anybody Home » (part One) est aussi très originale, tout comme celle de « There´s No Trouble There ». À noter le magnifique « We Have not The Choice » (unreleased), inédit jusqu´ici !

Enfin, 7 bonus tracks enregistrés « Live à Lille » viennent conclure ce CD avec une superbe version de « Jakarta » ainsi que de « Breaking Down », un titre que le groupe n´avait pas joué depuis longtemps sur scène.

À noter que Trisomie 21 sera cet automne en tournée française avec quelques dates à l´extérieur comme à Athènes ! Ou bien Londres (date rajoutée récemment).

Plus d´infos sur leur page : www.facebook.com/trisomie21

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« Summoning of The Muse- A Tribute to Dead Can Dance »
(2005 PROJEKT -Pro 173)

Cette compilation en hommage à Dead Can Dance, est l´une des plus récentes à être parue dans le commerce. L´écurie du label américain (dont le cousin germain n´est autre que Hyperium, le label de Stoa) est de la partie (on y retrouve quelques exceptions dont Arcana, qui n´a signé avec Projekt que pour une distribution américaine). Arcana, qui apparaît d´ailleurs deux fois sur cette excellente compilation (avec les sublimes « The Arcane », qui ouvre le CD, et « Enigma of The Absolute », très proches des versions originales !).

Faith and the Muse (« Chant of the Paladin ») avec un titre pas évident à reprendre. La version de « Musica Eternal » par Autumn´s Grey Solace est tout aussi excellente. On retiendra aussi la reprise de « Cantara » par les Lillois de Rajna (avec une version légèrement différente de l´album « The Heady Wine of Praise »). Sans oublier Chandeen, avec cette reprise de « In Power we Entrust, The Love Advocated », arrangée façon reggae (avec ce groove « spécial » et presque imperceptible, que l´on n´appréciera pas forcément à la première écoute !), ainsi que celle de Stoa (« Cantara ») qui conclut cette compilation en beauté.

Recommandée, et recommandable !

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HEAVENLY BODIES « Celestial »
(1988 THIRD MIND-TMLP27, distribution PIAS)
[Published by Beggars Banquet/Momentum]

Heavenly Bodies est un groupe mythique (et mystique) à plus d´un titre : d´abord, ils n´ont sorti qu´un seul album (celui-ci), si l´on excepte des démos avec le groupe (lui aussi mythique) Dead Can Dance (jamais publiées jusqu´ici !), ainsi qu´un single (« Rains on Me »).

Secondo : ce groupe est composé de deux ex–membres de Dead Can Dance, l´ancien batteur (et percussioniste) James Pinker ainsi que l´ex–bassiste Scott Rodger (qui joue également de la guitare !). Première surprise, le décor est planté : « Celestial » s´ouvre sur un court instrumental, « Intro », avec un piano, une boîte à rythmes, et ce qui ressemble à de la harpe ; le ton est donné, les claviers sont très présents, même si les guitares (parfaitement maîtrisées, d´ailleurs!) sont aussi de la partie (mis à part sur les titres atmosphériques).

Enfin, tertio : la voix féminine, que vous reconnaîtrez aisément, est celle de Caroline Seaman (qui a précédemment participé au projet This Mortal Coil, que l´on ne présente plus), sans oublier la pochette du disque, de toute beauté (et plutôt énigmatique !).

Un titre sur deux est instrumental, souvent à base de percussions, comme le démontre la 7e plage : « Road To Maralinga », avec la présence d´un didgeridoo (instrument typiquement australien). « Shades of Love », qui lui fait suite, est l´un des meilleurs titres chantés de l´album (avec des vocalises et un son de guitare qui rappellent vaguement Cocteau Twins !). « Exit » reprend le thème de « Intro », sans la boîte à rythmes. À noter que sur certains titres l´on peut entendre Pinker jouer de la batterie. Enfin, « Rains on Me », le single, est lui un titre d´anthologie qui sera remixé à la fois par Robin Guthrie (Cocteau Twins) et par Kevin Shields (My Bloody Valentine), excusez du peu !

P.S : sur la version CD (dont l´édition sur Third Mind est devenue collector à un prix exorbitant !), outre un titre live « Anima » (excellent, d´ailleurs !), on peut entendre un titre qui ressemble étrangement à du Popol Vuh (sur la BO du film de Werner Herzog « Nosferatu ») du nom de « Coercicion » ainsi que la version maxi du tube (presque célèbre !) « Rains on Me », produit par Robin Guthrie.

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