Sur la platine du Général Hiver
Sorti le 13 mai 1985 chez Factory Records, le célèbre label de Manchester, le troisième album de New Order figure dans la liste des 1001 albums à écouter avant de tirer sa révérence. Très varié, il commence par séduire l´auditeur avec la magnifique mélodie de « Love vigilantes », avant de le pousser sur la piste grâce à « The perfect kiss » ou « Sub-culture », deux des grands succès du groupe. Fort heureusement, grâce à des morceaux plus froids comme « This time of night » et le sublime « Sunrise » le quatuor nous rappelle qu´il n´a pas oublié d´où il vient. Le lourd héritage de Joy Division est maintenant digéré, et sur les albums suivants cohabiteront, avec plus ou moins de bonheur, les morceaux dansants et les titres plus introspectifs, sur lesquels la voix de Bernard Sumner se fait parfois touchante. Signalons aussi « Elegy », un titre instrumental mélancolique. « Low-life » est un album que nous recommanderons aux néophytes pour découvrir l´univers de New Order.
Née en 1949 à Detroit (Michigan) d´un père yougoslave et d´une mère anglaise, l´Américaine Lili-Marlene Premilovich s´est trouvé un nom de scène et un look (coiffure à tresses de rigueur) et a créé un univers loufoque et original, que nous pouvons rapprocher de celui de l´Allemande Nina Hagen. Les deux artistes ont d´ailleurs tourné dans le film « Cha Cha » en 1979. La compilation « The best of Lene Lovich » nous permet de retrouver une sélection de ses 4 albums, et donc ses grands succès comme « Lucky Number », « Think we´re alone now » (y compris dans une version japonaise surprenante) et surtout l´extraordinaire et inquiétant « Bird song » aux churs masculins particulièrement réussis.
Michel Sordinia fonde en 1978 à Bruxelles, le groupe de new wave The Names. Il joue de la basse, assure les vocaux avec un détachement caractéristique, écrit les textes et compose la musique. Leur premier album, « Swimming », est sorti en 1982 sur le label belge Les Disques du Crépuscule, très lié au label mancunien Factory Records. Il comprend notamment l´excellent « The Fire » et sa mélodie légèrement dissonante, et l´excellent « Life by the Sea ». En ce qui concerne les singles, les plus enthousiasmants sont bien entendu « Nightshift » et le très Curesque et dansant « Cat ». À noter enfin que le disque se conclut sur une très bonne version « pre-Hannett mix » de « I wish I could speak your language ».