Attention : chef d’uvre, c'est par ces mots que votre serviteur démarrera cette chronique. Lumineux, charismatique, envoûtant, merveilleux... cet album de Die Form est tout simplement le genre de classique que l'on se doit de posséder dans une discothèque digne de ce nom. Die Form, toujours composé du duo Philippe Fichot (chant, textes, musiques, photos...) et Eliane.P (chant), nous bouleversent du début à la fin de cet album d'environ une heure.
Die Form est en forme, et c'est le moins que l'on puisse dire : oscillant entre titres electro tels « The Hidden Cage », le single « Rain of Blood » et des titres mid-tempo comme « Love is Cold » (I &2), « Anode Current », « Transvisions », ainsi que le titre éponyme et morceaux carrément plus calmes et plus posés tels ce « Invisible World », fabuleux titre qui ouvre l'album, « The Shape » ou bien « The Missing Beauty » (qui semble être une déclinaison plus longue de « Invisible World ») ou encore l'excellent « Leda's Secret ».
Enfin, ce titre très particulier dans l'univers du groupe, une reprise chantée par Eliane de « La Jeune Fille et la Mort »,
écrit et composé par Franz Schubert. A noter sur ce titre (et sur d'autres d'ailleurs) la participation au violon de Franck
Dematteis (qui a aussi travaillé avec le groupe Attrition, notamment sur l'excellent « Etudes »).
Vous l'aurez compris à mes propos : Attention, chef d’uvre !
Egalement : www.dieform.net
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Mephisto Walz est un groupe formé en 1986 avec d'ex musiciens de Christian Death, autour de Barry Galvin (alias Bari Bari) au chant (et à la guitare) et de Stevyn Grey à la guitare, Johann Schumann figurant à la basse et David Glass à la batterie. Le groupe changera souvent de line-up au cours du temps.
On passe sur « Umbrea » (un titre moyen comparé à ce qui va suivre), inspiré de Tolkien. « Mephisto Waltz » (avec un T cette fois) et « In the Room That Love Exists » sont des classiques de Mephisto Walz, sur lesquels une nouvelle chanteuse du nom de Christianna fait son apparition (elle a rejoint le groupe au début des années 90). « I Wanna Be Your Dog », ainsi que « White Rabbit » sont deux excellents morceaux (le 1er, cette reprise des Stooges, est réellement une petite merveille). Sur « White Rabbit », (des Jefferson Airplane), le groupe respecte efficacement l'original et arrive même à le transcender.
Les guitares (très présentes dans Mephisto Walz), ont la part belle sur « Drowning in the Garden », encore d'excellente facture. « Tangia » et « Dear Familiar Phantoms » n'ont rien à prouver non plus (sur lesquels Christianna pose joliment sa voix). « A Gathering of the Elementals » est un titre calme et brillant à la fois, tandis que « Kokora » est plutôt bruyant cette fois. Enfin, un morceau caché que l'on gardera secret vient clore cette superbe « Mosaïque ».
Et aussi sur : www.mephistowalz.com
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Cet album est très particulier (nous y reviendrons) dans la discographie de Christian Death (post Rozz Williams). Effectivement, pour ce disque, paru en 1990, Christian Death se résume alors au duo Gitane Demone (claviers et chant) et Valor Kand (guitare, basse, batterie et chant). Couple dans la vie et parents d'un petit Sevan, les deux ex Christian Death (vous suivez ?) nous livrent ici un album à la mesure de leur talent en reprenant des titres enregistrés en 1985 par Christian Death (période Rozz Williams).
Les morceaux sont ici (contrairement aux autres disques de Valor) de la trempe d'un Rozz qui aurait confié à ce dernier ses propres visions. On peut se demander si Valor n'a pas alors (et ce dès 1986 et l'album « Atrocities », au demeurant excellent !) usurpé le nom de Christian Death aux dépens de Rozz Williams (le créateur du groupe), qui lui collera un procès (celui-ci durant plusieurs années) pour pouvoir récupérer l'appellation Christian Death.
Venons-en à cet album (qui ressemble plutôt à une compilation) paru originellement sur le fameux label italien Contempo Records : « Sevan-us-Rex », qui sert d'intro au disque est un titre plutôt orchestral avec des churs (et la voix de Sevan Kand) qui donne la tonalité du CD. « Malus Amor » (« Bad Love ») est plutôt moyen, sur lequel Valor se pose des questions existentielles (du genre « Vivons-nous pour manger ou mangeons-nous pour vivre ? »). On le prend un peu plus au sérieux sur « Tragicus Conatus » (un morceau instrumental) et les titres suivants que sont « Vexatio », « Somnium » et « Venenum » (« Poison »), ce dernier, chanté principalement par Gitane, est d'excellente facture ! (On sent ici un hommage appuyé au Christian Death de Rozz Williams). « Mors Voluntaria » (« Volontary Death ») est un morceau typique de Valor (avec ce son de guitare proche du metal). On fera donc abstraction de ce mauvais titre, qui enchaîne sur « Vita Voluntaria », qui ferme cet album de fort belle manière (il tutoie même les anges !). Enfin, cerise sur le gâteau (on ne crache pas dans la soupe quand elle est bonne !), cette reprise de « Vexatio » (« Lullaby ») intitulée « Infans Vexatio », qui ravira les fans de Rozz puisque ce dernier chante ici en duo avec Gitane (aux churs). Un hommage (un peu honteux quand même) au regretté Rozz Williams qui nous a quittés un 1er avril 1998 (il y a déjà 20 ans !). Paix à son âme.
Et sur le web : www.christiandeath.com
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