Par le Général Hiver
Pouvez-vous en quelques mots vous présenter à nos lecteurs ?
Tisiphone est un groupe lyonnais de cold rock tribal et mystique. Nous faisons des concerts depuis décembre 2014. Tout a commencé un soir d´hiver après avoir regardé la série « Twin Peaks » et en écoutant les premiers albums de The Cure avec l´envie de faire de la coldwave. Léonard avait une batterie dans sa chambre, personne ne savait en jouer, on se l´est donc partagée, on a allumé des bougies et on a composé notre première chanson : « Black Velvet ».
D´où vient le nom de Tisiphone ? S´agit-il d´une héroïne de la mythologie grecque ?
Tisiphone est une des trois Erynies de la mythologie grecque, nées de Gaïa et du sang d´Uranus, elles sont craintes des humains et détestées des Dieux. Tisiphone symbolise la Vengeance. C´est aussi un papillon et un astéroïde. Pour nous, ce nom n´a au départ pas été choisi pour son sens belliqueux, mais plus pour sa sonorité, et par le fait qu´il n´évoque rien de précis pour la plupart des gens.
Vos morceaux les plus remarquables à notre avis (« Heureux je suis », « Where are you ») combinent habilement des lignes de basse bien mises en évidence, des percussions agressives et un chant quasi-incantatoire qui confine à la folie ou à la furie. Votre style est donc assez facilement identifiable. Quelles sont les influences majeures que vous apportez dans les morceaux de Tisiphone ?
Nous avons tous des influences différentes, Léonard et Suzanne ont fait des études de musique classique, Clara et Léonard sont aussi comédiens, Clara a une culture très large, de la musique batcave allemande au RnB, elle a eu un groupe de rap aussi . On s´est réunis autour de l´idée de la coldwave, dont on aime l´énergie mais on ne se cantonne pas à ce style et à ses codes . La théâtralité sur scène est très importante pour nous tous, Clara a des « personnages » quand elle chante , et les lumières de Kamille viennent soutenir le côté spectaculaire.
La plupart de vos morceaux sont interprétés en anglais. Est-il plus facile de composer dans cette langue ? Choisissez-vous la langue du texte en fonction de la mélodie ?
Les textes du premier LP sont de Clara, certains ont été écrits avant la composition, sans être dédiés à devenir des chansons. Elle écrivait en anglais à cette époque, c´est une langue qui lui permettait entre autre de laisser une plus libre interprétation, puisque ce n´est pas sa langue maternelle. Pour la suite, nous utilisons de plus en plus le français, Léonard notamment a envie de chanter en français, il a commencé avec son texte d´Heureux je suis . Nous avons envie de chercher aussi pourquoi pas en allemand ou autre ou sans langue précise - comme Clara dans Heureux je suis... Là, c´est effectivement en rapport avec l´énergie voulue que la « langue » se choisit .
Vous êtes basés à Lyon. Selon vous, quels avantages présente la vie en province par rapport à Paris où l´exposition médiatique des artistes semble plus facile à obtenir ?
Une plus grande ville veut aussi dire un plus grand nombre de groupes, et les conditions pour jouer à Paris ne sont pas forcément idéales, puisqu´il faut souvent louer les salles, ce qui n´est pas le cas ailleurs... Pour un jeune groupe, la diffusion passe entre autres par du bouche à oreille, des petits lieux alterno, des rencontres lors de co-plateau, que ce soit à Paris ou ailleurs.
Votre dernier passage sur une scène parisienne remonte à octobre dernier. Peut-on espérer vous voir en concert dans la capitale en 2017 ?
Oui, bien sûr, on essaie de trouver des dates à Paris ! On va vers le nord en juin, ce sera peut être à cette occasion, ou avant si on peut...
Sur Internet :
https://tisiphone.bandcamp.com/
http://tisiphone-faces.com/