Nous ne reviendrons pas ici sur l´historique de Joy Division, puisqu´un numéro de
Tout est là, du premier single de Joy Division (encore frappé de l´énergie punk), avec les classiques « Leaders of Men »; et « No Love Lost », étalés sur 2 CD différents (de deux titres chacun!) au single inédit « Isolation » (sans doute un des meilleurs titres de l´album « Closer », annonçant le prochain New Order). Ce qui frappe d´emblée, c´est le choix des pochettes (format singles de l´époque), celles des versions maxi étant souvent différentes, comme c´est ici le cas de « Transmission », pour la plupart signées (voire designées) par PSA (Peter Saville Associates), l´un des membres fondateurs de Factory Records, à qui l´on doit notamment les pochettes de quelques albums d´Orchestral Manoeuvres in the Dark, d´ Ultravox ou justement de New Order. On retiendra précisément la pochette de « L´enfant au tambour » (évoquant les jeunesses hitlériennes), dessinée elle par Bernard Sumner (qui s´appelait alors Albrecht !) qui a tant fait parler d´elle !
On retiendra particulièrement le 6ème single, produit comme il se doit par Martin Hannett pour le label rouennais « Sordide Sentimentale », avec les 2 sublimes « Atmosphere » et « Dead Souls » (mars 1980) et également le 4ème, paru en octobre 1979 sur Fast Product, le label de Bob Last, avec un travail d´orfèvre de Martin Hannett sur le son de la batterie des titres « Auto-suggestion » et « From Safety to Where », à l´atmosphère glacée et presque dub dans les effets.
La pochette étant signée Bob Last (qui publiera également l´année suivante le classique de Human League, le surprenant « Being Boiled »).
Enfin, le très rare flexi-disc (7 ´´) « Komakino » (et sa fameuse b-side « As You said », un titre inspiré de Kraftwerk dont le groupe était fan, très électro avant l´heure !) en mai 1980 après le décès de Ian Curtis. Sur la pochette d´ « Atmosphere », la version 12´´ de « She´s Lost Control » (FAC US2, paru en septembre 1980) avec en bonus la version 7´´ single de « Love Will Tear us Apart » (enregistrée elle au Pennine sound studio) sur une sublime pochette encore signée Peter Saville. Puis 2 titres bonus, sur ce 10ème single, issus de « Closer », reprenant d´ailleurs la pochette de l´album avec les fameux « Isolation » et « Heart and Soul », jamais publié jusqu´ici.
Pour tous ceux qui possèdent déjà un exemplaire de la compilation « Substance » de Joy Division, vous pouvez la revendre ou l´offrir à un proche, ce coffret, paru chez London Records (via Warner) étant un must qui vaut surtout par les pochettes d´origine et encore plus par ses singles rares évoqués plu haut. Du bel ouvrage comme on dit ! Indispensable !!! (et un beau cadeau à offrir pour les fêtes de fin d´année !).
Et sur le web : www.joydivisionofficial.com
L´adepte
À l´origine (alors que Tuxedomoon marque ses 30 ans d´existence) paru en 2007, dans un luxueux coffret en édition limitée (quelques milliers d´exemplaires!) comprenant le nouvel album « Vapour Trails » (plutôt moyen) ainsi qu´un album live enregistré le 16 février 2007 (après quelques pauses dans leur carrière, liées comme il se doit à des opus en solo de ses géniteurs ), cette réédition permet de découvrir TUXEDOMOON (groupe précurseur dans le domaine arty, mêlant théâtre, image et son) sous un aspect peu connu, du moins sur le format CD qui propose moult inédits, live et versions démos.
Un groupe qui expérimente pour (après de multiples improvisations) donner une musique claire, mélodique (cela dépend des titres !) mais surtout efficace, comme le démontre cette version de « Crash » (prototype 1979) à l´origine sur le premier album « Half Mute » qui paraît l´année suivante sur le label des Residents, Ralph Records. Tuxedomoon proposant ici des versions alternatives ou des titres peu connus sur ce « Lost Cords » rempli de petites pépites (« Devastated » de 1977 par exemple).
Le DVD, intitulé « Found Films » complète le set avec ses 3 heures de clips divers partagés en six sections. « Ghost Sonata », d´abord est une pièce de théâtre muet de 1982, composée par le groupe et jouée par leur troupe avec Blaine Reininger (violon), Steven Brown (piano) et Peter Principle (basse) qui produit le spectacle (étant donné que seuls Brown et Reininger arrangent la musique) dans les rôles principaux.
Le vocaliste (même s´il ne chante pas !) Winston Tong étant de la partie.
« 1000 Lives by Pictures » également d´une durée de 45 minutes regroupe les vidéos réalisées par Bruce Geduldig dont celle du fameux « In a Manner of Speaking » et de « 51 to 1 » (dont six titres de leur succès commercial « Holy Wars »). « Mythical Puzzle » est quant à lui un documentaire de 26 minutes sur les protagonistes de Tuxedomoon, avec dans l´ordre d´apparition : Peter Principle, Steven Brown, Blaine L.Reininger (à l´aise dans la langue de Molière !) et enfin le metteur en scène Bruce Geduldig. « Jet Wave », le 4ème chapitre, nous montre Tuxedomoon performer dans une gallerie d´art en pleine nuit d´ Aôut 1980 (avec entre autres « Victims of The Dance » sur le fameux « Desire » qui allait voir le jour l´année suivante).
« Colorado Suite » (de 1977/78) est intéressant de par le fait qu´il nous montre le groupe à ses débuts à San Francisco alors que la formation comprenait principalement Blaine Reininger et Steven Brown (alors jeunes étudiants en art), ainsi qu´une chanteuse (Victoria Lowe), le tout dans d´étranges costumes aux couleurs chatoyantes. Enfin, « No Tears » conclut le DVD, en un montage de photos et de prises de vue du groupe, puisqu´il n´existe pas de clip officiel du titre.
Retrouvez Tuxedomoon sur le très beau site : www.tuxedomoon.co
L´adepte
Admettons que par erreur l´on se trompe de face ! Que se passe-t-il alors ? Hé bien commençons par « Just One Kiss ». Une fois n´est pas coutume, on va commencer par la face B de ce que l´on appelle (encore je l´espère !) un maxi 45 tours.
Pour les adeptes du format mp3 d´aujourd´hui, on parle simplement d´un vinyle, et quel vinyle ! « Just One Kiss » est une performance, un acte (non) manqué mais (très) réussi, attention au chef d´oeuvre : ce titre très « Pornographyen » pourrait-on dire, se distingue de différentes manières : tout d´abord c´est une face B (et l´on sait le soin qu´apporte Robert Smith aux B-sides), puis le leader de The Cure n´intervient vocalement qu´après 3´30 d´une introduction qui vaut son pesant d´or (ne serait-ce que par l´apport de percussions, encore alors jouées par Lol Tolhurst). Puis par l´interprétation de Robert Smith à la guitare, un monument historique (on n´avait rien entendu de tel depuis « A Strange Day » et « The Hanging Garden », le single précédent).
Enfin, parce que c´est Phil Thornalley qui joue de la basse (Simon Gallup étant allé vaquer à d´autres occupations...) !
C´est également le dernier bon titre de The Cure avant leur période commerciale, qui commence justement par « Let´s Go To Bed », soit avant les infâmes « The Walk » et « The Love Cats » (sur les clips desquels on peut voir Robert Smith se ridiculiser, sans un sens certain de l´auto-dérision !). « Let´s Go To Bed » est un titre banal dans la carrière du groupe, lorsqu´on connaît les pavés qu´ils ont fait après (« Close To Me » en est un bon exemple !). Un bon pavé, cette fois, qui vaut surtout par son approche à la fois « tubesque » et « Curesque ». Un monument également.
Et toujours : www.thecure.com
L´adepte