Si ce grand duo Post-Punk parisien composé de Emmanuel et de Jeff a vu le jour en 1996, je ne l’ai
connu qu’une dizaine d’années plus tard. A son actif, 3 albums mais aussi (et à se procurer également) deux anthologies : « Re- Released 96-06 » ou l’on
retrouve les premiers travaux du groupe ainsi que « Lost Tracks » (album contenant des remixes et des versions live).
Pour ce troisième opus EPK a mis les petits plats dans les grands et à mon sens c’est leur meilleur. Toujours autant de rage et de fureur
mais avec une amertume et une profondeur plus intense.
Démarrage en trombe avec le percutant « Desert Song » tout en furie et énergie brute. Bien que la rythmique ne laisse aucun répit on perçoit une mélancolie
sous-jacente. Comme une plaie qui ne peut se refermer. La tonalité est donnée, on ne s’embarque pas pour une croisière. Ça déboîte méchant.
Les flots ne laissent aucun répit et le pessimisme gagne en puissance. La guitare se fait plus agressive pour un constat dévasté dans « Rien ne Changera ».
Une amertume très prononcée.
Avec « Now I Know » on s’oriente vers une Coldwave affirmée et tourmentée. La voix d’Emmanuel se remplit d’un spleen
bouleversant et salvateur. Un tempo plus lent afin de laisser place à une émotion authentique et pure. Une splendeur !
On reste dans une ambiance qui alterne les moments atmosphériques et les instants plus secs. La sensibilité est palpable et elle percute les tripes.
Emmanuel et Jeff nous proposent sans nul doute leur titre le plus poignant. Des paroles torturées qui tranchent l’âme la
plus résistante. « De Battre Mon Cur... » ne peux laisser indifférent. La preuve que du chaos la beauté peut ressortir. Chapeau bas !
Les vagues continuent de percuter l’étrave et malgré la gîte, « Mémoire Naphtaline » tient le bon cap avec une rythmique plus ouvertement dansante.
Attention, ce n’est pas péjoratif c’est juste pour chauffer ses Docs pour le très Punk « Mondialisation » où les paroles sont plus
scandées par une hargne teigneuse se rapprochant (et ce n’est pas pour me déplaire) d’un bon Punk Hardcore bien juteux. Une attitude et
des paroles qui d’ailleurs se rapprochent de cette veine sonore argumentée par un manifeste engagé et endiablé.
La houle n’a de cesse de cogner contre la coque et cela n’altère en rien la puissance d’EPK ni ses sujets qui comme souvent tapent là où
ça fait mal. Avec « 30eme division, 1ere ligne » on se retrouve complètement dans ce cas. Un vrai brûlot qui cogne sévère et qui se révèle indomptable.
Plus de nuance et de mélancolie traverse le titre « Attendre ». Une ode au désespoir désespéré. L’attende dans tous les aspects qu’elle peut prendre et
elle est rarement salvatrice. On perçoit comme une souffrance. Remarquable !!!
Retour à un son plus ««noisy » et plus brutal avec « Dead Man ». Une plongée abyssale comme un tourbillon vers les profondeurs ou la lumière cesse
d’exister et ou malgré tout on se laisse glisser parce que... on ne sait jamais. Alors on se laisse aller et on sait que l’on ne le regrettera pas.
Titre splendide !
Aspect nettement plus synthétique dans l’intro de « Chaos XXI » qui sonne comme un hymne anarcho/guerrier. Pas de repos pour ce dernier car ça envoie
du sévère et on prend plein la tête pour notre plus grand plaisir. Le K.O n’est pas loin !! Terrible !!!
Pour clore cette croisière au milieu des 40e rugissants, le temps change et un apaisement serait le bienvenu. Une sensation de bilan et de
séparation. L’orage s’annonce.
Les corps et les âmes sont fatigués et pourtant prêts à repartir. « Until The End » nous en donnera la force nécessaire. La musique triomphe de tout !
ALORS !! N’hésitez plus un quart de dixième de seconde, offrez-vous « EXIT » !!!
LIENS :
https://electricpresskit.bandcamp.com/album/exit
https://www.facebook.com/electricpresskit/
epk@aliceadsl.fr
https://soundcloud.com/electric-press-kit
Attention Ladies & Gentlemen, accrochez-vous !
Au départ de cette aventure un duo du sud-ouest français, les Sandie/Trash mais pour la petite histoire ce nom est celui de la chanteuse
et pas celui du groupe.
LISA PUNG est une construction musicale différente, c'est à dire 50/50 entre Sandie et Domi
(Chöd). Ce n'est pas un compromis, mais chaque titre doit être validée par les deux. Une partie musicale ou chantée, un son qui ne convient pas à
l’un d’entre eux est supprimé.
Le collectif d’artiste qui les entoure sont des invités et ne font pas partie du projet à titre permanent. Une précision importante que m’a confiée
Sandie.
Tout comme Sandie/Trash, Lisa Pung est inclassable tant cette effervescence sonore part dans les sens dans une apparente
anarchie mais qui est un travail de longue haleine et est extrêmement élaborée.
Accrochez vous à vos Docs, ça déboite sévère !!! On démarre direct avec le décapant « Ecrase Molle » qui vous envoie directement dans l’univers
cybernétiquo-mutant-furieux de cette entité qui va vous coller au plafond.
Attention Lisa ne fera pas de prisonnier !!!
Après une intro qui vous parlera immédiatement, « Lisa Pung » s’ adresse à vous et pas question d’esquiver ! Vous êtes dans son antre, ne l’oubliez pas.
Votre évolution dans la galaxie futurisco-pulvérisatrice de la Dame PUNG continue et vous voilà arrivés dans l’« Unité Vénus » où au pas
cadencé vous êtes priés de vous plier et de vous informer. Ecoutez et vous serez épargnés.
Continuez votre progression au milieu des confiseries et où arrive la question : « A quoi il est le bonbon ? »…ne vous trompez pas ou le châtiment sera
exemplaire. Avec vous peur des androïdes ?
Avez-vous bien mis votre combinaison ? Vous êtes dans la zone « Irradiation 32568 ». Soyez prudent sinon vous êtes éjecté dans le vide spatial. Non, pas
de triche, aucun retour n’est possible !
Dans ce dédale sombre et métallique, il vous faut aider Lisa ! « [Où est] Aline », trouvez-la ou il vous en cuira car point de repos.
Continuez de crier !!!
Oui continuez car « Mary » se présente à vous et sous son air angélique se dissimule une personnalité que vous pourriez soupçonner. Restez vigilants.
Pour se faire regarder entre deux tainted love, « La petite fille et le ballon » qui sera votre perte ou votre survie…ne vous trompez pas ! Enjoy !
Les parois suintent et « F.D.C [feat. Meïa Santiago & Kelsey Warren] » se font entendre dans les coursives et les danses sauvages s’engagent pour une
frénésie qui vous transportera jusqu’au dantesque « Mary Mary [rmx Davesexgang] » purificateur.
LISA PUNG VOUS REMERCIE DE VOTRE ATTENTION ET ESPERE VOUS REVOIR TRES VITE !!!
LIENS :
https://lisapung.bandcamp.com/album/lisa-pung
https://lisapung.bandcamp.com/album/lisa-pung
https://www.facebook.com/sandietrash
https://electrofreaks.wixsite.com/lisapung
Nouvelle formation madrilène qui avait déjà sorti un excellent EP en 2019 et qui est revenue toujours autant inspiré il y a quelques semaines avec un
nouvel opus « Bow & Arrow ».
On se délecte de ce remarquable mélange de Post-Punk/Coldwave parfaitement maîtrisé et d’une formidable subtilité.
Un petit bémol en ce qui me concerne ce sont les intonations à la Brian Molko mais elles ne dominent pas l’ensemble.
Entrée en matière avec le tonique « Andersen » déversant un flot bouillonnant de guitares cinglantes et une batterie qui fracasse avec une énergie
redoutable. Le style de titre qui marque l’esprit de manière instantanée. Totalement irrésistible !!!
Moins trépidant mais tout aussi brillant, « Flowers » est une belle invitation pour un voyage loin du tumulte citadin et de son univers étouffant. Là
encore une dextérité flamboyante avec notamment une basse qui fracasse tout.
Pour clore cette seconde pépite, une splendeur Coldwave enivrante, vibrante et palpitante. Pure beauté cristalline qu’est « Our Bells »
qui fleure bon les eighties sans donner dans la redite. Froid et émotion. Une vraie merveille !!
LIENS :
https://alicegreaves.bandcamp.com/album/bow-arrow
https://www.instagram.com/alicegreavestheband/
https://recordsilike.co.uk/2022/02/09/alice-greaves-bow-arrow/
https://twitter.com/AliceGreaves
Nouveau duo arrivant de San Francisco et qui a sorti un single audacieux en octobre dernier assez minimal mais surtout très proche de la scène
expérimentale, ils récidivent avec un EP pas spécialement facile d’approche mais qui s’avère redoutablement efficace en incluant une trame
Coldwave à leur univers sombre et tourmenté.
« muv2 » se débloque d’une façon quasi-traditionnel très synthétique, on peux même penser à Minimal Compact. Il se dégage une atmosphère polaire.
Le décor est planté et on s’y accroche fortement.
Presque enchaîné le répétitif addictif « noteye » futuriste enfonce le clou de ce monde mortifère avec cette voix désincarnée terriblement sépulcrale.
Procession électronique matraqué par des voix et cris de terreur, « obelus » est quasiment une ode funéraire. Un refus absolu à toute
sorte de luminosité. Particulièrement efficace.
À l’écoute de l’excellente « rister » on tombe dans une ambiance purement Coldwave mais la voix diffère et devient (presque) fluette.
Le contraste est saisissant. La basse prédomine et la rythmique devient métronomique. Déconcertant !
Cette écoute prend fin et pour cela « darksoulz » est en quelque sorte un résumé des sonorités proposées durant tout le EP. À deux voix on replonge une
dernière fois dans l’univers tortueux des deux artistes.
Un univers à découvrir !
LIENS :
https://breedingdoubt.bandcamp.com/album/callous
https://www.instagram.com/breedingdoubt/
Tout nouveau projet parisien monocéphale d’électro-Coldwave (comme quoi quand c’est bien fait c’est faisable) qui sort
son premier EP. Un monde glacial et désespéré servi par une voix tranchante et attractive. Cela ne pouvait qu’attirer mon attention.
Entrons dans le permafrost avec l’imparable « Mind is a dirty ocean ». Une introduction magistrale qui donne la tonalité avec cette voix. Ce titre dans
lequel on se laisse glisser avec le plus grand plaisir est un des plus beaux que j’ai eu le bonheur d’écouter depuis des mois. Il y a une force
émotionnelle très rare et une mélancolie soutenue. On sent nettement l’authenticité et la sincérité de l’artiste. Vraiment prodigieux.
Aspect plus tribal et synthétique dans « Error Era » mais la température ne remonte pas pour autant. Un certain désespoir se fait plus présent et c’est un
véritable envoûtement auquel on ne résister car c’est impossible. Le délice continue.
« I messed up everything » démarre avec une basse dominante (qu’est-ce que j’adore ça) et là encore sans ressembler au titre précédent il y a suite
logique, comme une évidence. Le synthé se fait plus nerveux, répétitif et apporte une force indiscutable.
Coldwave plus « classique » pour le remarquable « Self destruction » sans pour autant (loin de là) tomber dans le cliché. Le jeu de
guitare est à tomber et enveloppe l’uvre dans une épilepsie auditive particulièrement accrocheuse. J’en redemande !
Une approche à nouveau différente et une délicieuse voix féminine qui donne un reflet différent mais totalement cohérent à cette uvre. Il y a
comme une urgence dans « These decades », une frénésie qui capte, enveloppe pour ne plus lâcher son étreinte.
Tempo plus lent comme un rythme cardiaque et une tristesse non dissimulée tout le long de ce remarquable « Saturday ». Le chant se fait plus grave, plus
solennel comme emprunt de souvenirs qui reviendraient à la surface. Un titre absolument parfait pour clore ce parcours glacé avec une aurore boréale
absolument divine.
À s’offrir ou à offrir sans la moindre retenue.
LIENS :
https://77music7.bandcamp.com/track/saturday
https://soundcloud.com/septfoisept
https://www.facebook.com/septfoiseptsept
septfoisept@outlook.fr
Sous ce nom se dissimule un artiste brésilien au grand talent, Aerson Moreira, qui a débuté ses activités en 2019, a sorti plus de 10
singles et arrive à son (déjà) quatrième album.
Musicalement on perçoit nettement une écoute de la vague Touching-Pop ainsi que des titres comme « Another Journey By Train » mais de ces
influences il a su tirer le meilleur parti.
L’album commence d’une manière plutôt timide avec un « Cidade de Muros e Segredos » qui s’implique assez peu et surprend par certains accents un peu
trop pop. Cependant on comprend très vite que Aerson domine parfaitement son sujet. C’est un excellent musicien.
Des le second titre « Ponto de Mutação » le ton se durcit. La basse et la batterie deviennent plus incisifs et la voix se fait plus grave. On sent un
côté plus « hermétique » qui pour ma part me convient parfaitement.
« Pólos Opostos » enfonce le clou et l’esprit décolle vers un vague à l’âme bienfaisant et enjôleur. La dextérité d’Aerson ne fait
absolument aucun doute. Ses compositions sans être d’une extrême rigueur ne peuvent pas rebuter le néophyte.
Le trait est plus qu’appuyé sur la splendeur qu’est « Consequências ». Ce titre fait penser à la solitude et à l’incapacité d’en sortir. Les accords
sont riches et percutent avec grande force les tripes et le cerveau. Le titre est en lui-même une manière de se poser des tonnes de questions.
A mon sens, « Além do Bem e do Mal » est le titre central de l’album. C’est le plus abouti et il reflète parfaitement l’ambiance générale. Son côté
élégiaque lui apporte un véritable plus. Un pur joyau.
Le contraire de « Пробовать/Probovat' » et ses accents pops qui peuvent tout à fait plaire à un plus large public sans pour autant tomber
dans le mielleux sans contraste. Il est très fort.
« Determinismo » se veut plus affirmé et on sent l’auteur moins perdu dans ses doutes nombreux et douloureux. Une prise de conscience en est peut-être
la cause. Un peu comme s’il s’était relevé après une longue période de chavirement. On ressent presque de l’optimisme.
On termine ce long poème avec un des titres les plus froids de cette galette et aussi le plus court. Ce que l’on peut souhaiter c’est que « Tanto Faz »
soit un avant-goût des uvres à venir. Une merveille totale.
Un artiste particulier à découvrir.
LIENS :
https://anumpreto.com.br/album/anum-preto-4
https://www.facebook.com/anumpreto
https://www.instagram.com/anum_preto/
https://www.spotify.com/fr/artist/01zIROcqWjGFgVJxYGxq9O/
Voici un one-man band provenant de l’Indiana de très haut niveau qui a débuté ses activités début 2018. Pour tout inconditionnel de
Coldwave, ses uvres sont totalement irrésistibles.
Bien sur l’impact de The Cure sur Chris Nelson est évident mais les subtilités de ses arrangements peuvent aussi séduire les
fans des Cocteau Twins, des ambiances éthérées de This Mortal Coil, des compositions ciselées d’And Also The Trees mais
également de sonorités sombres nettement plus musclées.
Cet artiste réalise du travail d’orfèvre et aucune baisse de régime après 4 EP, un single et un album. Ce nouveau 4 titres en est une preuve éclatante.
Il démontre une fois de plus les magistrales capacités qu’il possède à se diversifier.
En ouverture il propose un titre tout en douceur et en retenue. Il invite de manière très rusée à venir écouter ce qu’il propose et avec «D isintegrate »
digne des plus grandes heures de la grande époque de 4AD, il fait mouche avec brio !
Il fait monter les pulsations avec son accrocheur et obscur « Sepsis », aussi puissant qu’inattendu. Il démontre qu’il peut-être là où l’on ne l’attend pas
et pour cela il est vraiment très fort. Un titre qui flirte avec le Gothic Rock totalement réussi.
Il garde cette dynamique et surtout son jeu de basse/guitare terriblement nerveux et cette voix si sombre mais quasiment susurrée pour « Umbra ». C’est
précis et redoutablement accrocheur.
L’optique reste identique pour le final mais il accélère de nouveau la guitare et «Sickle» en devient hypnotique et on ne peut être qu’admiratif devant
une telle virtuosité. C’est vraiment incroyable.
Alors je ne peux que vous conseiller de vous procurer l’intégralité de son uvre (comme je l’ai fait) mais offrez-vous déjà cette splendide pépite.
LIENS :
https://angel-maker.bandcamp.com/album/autumn
https://www.facebook.com/angelmakerindianapolis
angelmakerindianapolis@gmail.com
Voici un tout nouveau quatuor originaire de Pologne qui nous présente son travail par un EP qui augure de bien belles choses. Naturellement quelques
approximations par moments mais au-delà de ça on pressent un réel plaisir de jouer, un enthousiasme que l’on partage.
L’entrée en matière est très courte, curieuse et surtout originale. « BILK, DÜSSELDORF » est une capture sonore prise dans la rue ou l’on entend une
voiture et un aboiement, message subliminal ? Qui sait ?
Dès les premiers accords de « HUNTER OF TRAITS », l’auditeur n’est plus en terre inconnue. On retrouve une Coldwave estampillée années
80 mais ô combien inspirée et intelligente. Les ruptures donnent encore plus d’attrait à ce magnifique morceau. Le jeu de basse est monumental et la voix
comprend des effets comparables à ceux du premier album de Complot Bronswick, ainsi que du tout premier EP de ces derniers. Beaucoup de nervosité
et de virtuosité. Un régal !
L’écoute se poursuit dans les brumes épaisses de la décennie précitée. Le chant se fait virevoltant et chamanique. Elle séduit complètement et on n’a pas
vraiment envie de résister à ces vocalises froides qui font tout le charme de « TOMORROW HAS DIED ». On ne peut qu’en redemander.
Moins traditionnel dans la forme, « TRAVESTY » est un appel, une requête, un espoir. Le synthé domine au départ pour plus donner d’éclat à cette voix qui
décidément est vraiment très singulière. L’atmosphère reste désespérée mais la beauté est là, c’est ce qui prédomine avant tout.
Cet EP se termine par une reprise acoustique (c’est déjà surprenant) et par de n’importe qui ! BAUHAUS !!! et pas spécialement la plus connue
puisqu’il s’agit « All We Ever Wanted Was Everything ». C’est le bémol de cette première uvre. Ce n’est pas le fait que ce soit en acoustique,
c’est surtout que c’est joué sans conviction véritable et par moment la voix est limite. Curieuse affaire. Chaque personne se fera son opinion.
Que cela ne vous empêche pas de découvrir ce très bon groupe !
LIENS :
https://68leto.bandcamp.com/track/all-we-ever-wanted-was-everything-cover
https://www.instagram.com/68leto/
https://www.facebook.com/68leto/photos/
Voici une entité sonore qui en ««temps normal » ne retient pas spécialement mon attention mais là j’ai découvert un one-man band particulièrement
captivant, à telle enseigne que je me suis offert tout ses disques et ce n’est pas quelque chose que je fais forcément souvent. De plus tous les titres
sont des instrumentaux, ce qui je le sais en rebute plus d’un(e).
Ne vous cachez pas, je vous vois !
Et pour finir, il s’agit là d’un single rien que ça. Une fois de plus j’ai pu constater que l’on peut accrocher à une musique sans que l’on sache
forcément expliquer pourquoi.
Pour donner une idée de l’approche, pour ce single en tout cas, on retrouve avec un très grand intérêt le son des Legendary Pink Dots du milieu
des années 80. En effet, « Painless Light » est ultra synthétique et diffuse diverses ambiances futuristes. Il y a un petit côté répétitif qui donne du
caractère à l’ensemble. Pas vraiment hermétique ni totalement grand public.
À découvrir !!!
Les rééditions sont particulièrement nombreuses et souvent elles s’avèrent inutiles ou proposent des versions mixées et re-remixées de manière atroce et
dénaturent complètement l’uvre originale. Cependant depuis quelques temps des groupes qui ont été très importants et considérés comme des seconds
couteaux sont mis au premier plan et c’est enfin le cas de Party Day !!!
Une carrière courte, de 1981 à 86 mais qui a suffi pour sortir ce que je considère comme des classiques du Post-Punk. Je ne vais pas
m’arrêter sur chacun des 31 titres mais mettre en avant ceux qui me semblent être représentatifs de l’époque comme du groupe.
Tout d’abord le premier morceau « Rabbit Pie » est absolument typique du style de chanson fait à partir de 1981 et avant 85. Les formations de cette
période ont eu un son particulier qui permet de les situer aisément.
Le titre « Athena » est une des créations qui font partie du panthéon de la scène Coldwave comme « Dreams Of Pleasure » de
Siglo XX ou « Business, Business » de Cultural Decay. Il y a une authenticité, une force qui ne se dit pas : ««Ecoutez comme nous sommes
sombres ! ». La voix puissante est comme une plaie béante et fait frissonner la colonne vertébrale. C’est hallucinant de beauté.
Dans « The Spider » on retrouve l’urgence et la vérité que l’on a tellement peu retrouvées depuis. On pense à Theatre Of Hate ou UKDecay
et c’est bien normal. On trouve une spontanéité vivifiante parfois terriblement difficile à trouver de nos jours. Il faut ajouter aussi qu’ils essuyaient
les plâtres.
« Smile » est à mon sens leur meilleur titre. Cet intro toute en douceur, des mots susurrés et soudain c’est l’explosion. Une peine oubliée qui ressurgit
et qui déchire l’âme. Chaque instrument se lie aux autres de manière parfaite. La voix est incroyable, on touche le sublime !!! Magistral.
Pour terminer ce petit tour d’horizon de ce GRAND petit groupe, voici « A Passing Pain » qui est comme une amorce de virage musical. On sent bien que le
groupe commençait à se tourner vers d’autres contrées. Cependant il garde sa force émotionnelle intacte alors si vous n’avez jamais écouté n’hésitez pas !
Qu’une démarche similaire se fasse pour Lack Of Knowledge, Furyo, Sunglasses After Dark, Die Unbekannten et tant
d’autres...
LIENS :
https://opticnerverecordings.bandcamp.com/album/sorted
http://party-day.co.uk/
https://open.spotify.com/artist/74fN19oC4JEmU5z8Fy1ARd?utm_
Il y a bientôt 40 ans, je découvrais une émission de télé qui se nommait « MEGAHERTZ » où je découvrais Killing Joke en live et surtout
The Cure qui jouait « The Figurehead » en studio. Ma vie a changé pour toujours.
Merci M.Maneval.