« Godstar » -Thee Director´s cut by Psychic TV-A film soundtrack based on thee life and times ov Brian Jones-(2004 Voice Print -Temp/ VP 033CD)
Flashback:nous sommes en 1984, Peter Christopherson et John Balance ont quitté Psychic TV fin 1983 pour former Coil, avec le succès (d´estime) que l´on connaît. La formation n´est alors plus constituée que de Genesis P.Orridge (chant, basse et percussions) et de Alex Ferguson, son fidèle lieutenant, à la guitare.
Ils décident d´enregistrer l´album « A Pagan Day », à deux dans une chambre du YMCA, qui paraîtra le 23 décembre 1984 (réf : Topy 003, limité à 999 copies en picture disc). Ces « démos » serviront de base à l´album suivant, « Allegory & Self », paru en 1985 et sur lequel figure en ouverture le hit « Godstar », parmi d´autres titres qui eux fourniront (c´est le cas de « Just like Arcadia », « Starlit Mire » ou « The Dweller ») la trame du grand projet de Genesis P.Orridge, à savoir la musique d´un film sur la vie de Brian Jones (l´un des Rolling Stones, décédé dans sans piscine après quelques verres de trop!). Ce nom, inspiré de Brian Jones, que Genesis a bien rencontré dans les années 60, ce sera « Godstar ».
En 1985, donc, insatisfait de l´album « Allegory & Self », ce dernier décide de le retravailler et d´y ajouter des titres inédits, tels « Good Vibrations », cover des Beach Boys », et « Roman.P », un hommage à Roman Polanski (en fait une nouvelle version de ce titre paru en 1984 chez Sordide Sentimental en single). Il ressort également la reprise de « Je T´aime moi non Plus », (qu´il avait enregistré pour le label Sub Rosa, toujours en 1984), ainsi qu´une reprise de Marianne Faithful : « As Tears Go By », qui figurait déjà sur « Pagan Day » (sous le titre « Farewell »), ainsi que « Baby´s Gone Away » et « We Kiss », extraits de ce même disque et chantés par Rose Mc Dowall (sans oublier la reprise du classique « Eve of Drestruction »).
Cette même année, Genesis P.Orridge sort en single de multiples versions de « Godstar », afin de réunir les fonds pour la création du film. Malheureusement, et malgré le succès commercial du disque (qui sera joué à Top of The Pops et sur la BBC radio), le projet de film tombera à l´eau, P.Orridge étant obligé de s´exiler aux Etats-Unis, soupçonné par la police anglaise de pédophilie ; la carrière de celui-ci s´effondre avec son projet.
La musique, quant à elle, sortira finalement 20 ans après, en 2004 avec au Line-Up : Alex Ferguson (lead guitars), Genesis (devenu Breyer P.Orridge, keyboards, electric violin, percussion & voices), Mouse (bass guitar), HÔH (keyboards), Steve Broughton (keyboards), Dave Mc Kintosh (drumkit), Dave Ball (de Soft Cell, keyboards, harmonium, percussion), John Gosling (percussion), Gini Ball (electric viola & violin), Monte Cazazza (guitars), Philip Erb (keyboards & synth), Matthew Best (drumkit), Drew Mc Dowall (le mari de...keyboards), ainsi que Rose Mc Dowall, Caresse P.Orridge (la fille de...), Micky Groome (qui reproduit à la perfection la voix de Brian Wilson) et Tilly aux backing vocaux. Sans oublier, Ken Thomas (Roxy Music, Test Dept, Death In June, etc...) et Genesis-Breyer P.Orridge à la production de ce double CD deluxe edition.
Generique !
Sur le net : genesisbreyerporridge.com
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Tones On Tail (TOT pour les intimes) est formé de Daniel Ash (guitariste de Bauhaus) et de Glenn Campling (ex-roadie de Bauhaus) à la basse. Le groupe, créé en 1982, sera rejoint après le « décès » de Bauhaus par Kevin Haskins (le frère de David Jay) à la batterie, pour l´enregistrement de l´album « Pop ». Ce dernier mettra fin à l´aventure Tones On Tail en rejoignant Ash et Haskins pour former Love & Rockets avec le succès que l´on sait.
« Pop » n´est pas vraiment un disque de pop, mais plutôt d´avant-garde (qualifié par les journalistes de « Weird pop »), tous les styles de musique (ou presque !) y étant représentés :du classique « Lions », qui ouvre l´album et fera l´objet d´un single, en passant par le rock de « War », le très jazz « Happiness », le dub de « The Never Never » au très new-wave « Performance » (rempli d´effets synthétiques), le limite ska de « Slender Fungus » (qui ouvre la 2ème face du disque) et le sombre « Movement of Fear » (lui plus cold wave), avant de terminer sur le folk de « Real Life » (qui se scinde en 2 parties distinctes) et de « Rain », le morceau « ambient » de l´album.
Rempli de trouvailles électroniques, de basses rampantes et de guitares électroacoustiques, sans oublier la voix sombre et parfois sensuelle de Daniel Ash, « Pop » est un disque qui se découvre (et se redécouvre) au fil du temps à chaque nouvelle écoute. Le succès grandissant de Tones On Tail aura raison du groupe qui se sépare peu après la fin de Bauhaus.
Avant l´unique album « Pop », Tones On Tail a sorti une multitude de EP´s et singles, dont voici ici la réédition (après la compilation « Tones On Tail » parue en 1985 chez Situation Two) en version remasterisée pour fêter la 200ème référence du label Beggars Banquet.
Tout est là (Everything!) : du dernier single « Christian Says »/ »Twist », de « Lions » et sa face B « Go! » (un succès dans les clubs internationaux), à « Performance » (version 7 inches) et sa fameuse version intitulée « Shakes », en passant par les 3 premiers EP´s du groupe, le seul de l´écurie à avoir réussi l´exploit de sortir un disque à la fois chez 4AD (« Tones on Tail », mai 1982), Beggars Banquet (« There´s Only One », maxi de septembre 1982) et Situation Two (avec le EP « Burning Skies » en mai 83), soit les 3 sous-labels de la multinationale Beggars Banquet. Manquent à l´appel les versions de « Lions » et « Performance » déjà présentes sur « Pop ».
À noter enfin pour conclure ce 2ème CD bien fourni, la reprise d´Elvis Presley « Heartbreak Hotel », enregistrée live et suivie d´une interview (jusqu´alors inédite) de Daniel Ash.
L´adepte
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Depuis l´an de grâce 2012, Simple Minds fait son retour en grandes pompes (et en forme !) afin de célébrer ses 35 ans (si le compte est bon !) d´existence en sortant plusieurs coffrets, avec entre autres « X5 », regroupant les 5 premiers albums ainsi que moult b-sides et inédits, et « Celebrate », compilation live ou Simple Minds se réapproprie ses meilleurs tubes avec une prédilection pour l´album « Empires & Dance », dont ils reprennent la pochette sur ce maxi single paru en avril 2012 à l´occasion du Record Store Day, la fête mondiale du retour du vinyl, et regroupant un remix de Moby et un autre de John Leckie (limité à 1000 copies).
« Theme For Great Cities », la face A, reprend le thème principal avec sa nappe de synthé qui donne la mélodie accrocheuse de ce titre, sauf que Moby (remixeur de génie) a supprimé la ligne de basse et remplacé la batterie par une boîte à rythmes, donnant encore plus de groove à la version originale. L´ajout de séquenceurs rend le son plus électro que techno pour cette version très réussie qui donne fortement envie de rejoindre le dancefloor.
Quant à « I Travel », remixé ici par John Leckie, qui avait déjà produit l´album « Empires & Dance », sa version n´apporte pas de sang neuf à la version originale et ressemble même étrangement à la version maxi parue en 1980, qui renfermait également le fameux « Celebrate ». On se rabattra donc sur le remix de Moby de l´intemporel « Theme For Great Cities » qui transcende l´original, puisqu´en gardant l´esprit tout en le remettant au goût du jour, et c´est bien ce que l´on attend d´un remix !
L´adepte
Sur le web : www.simpleminds.com