L'année 2013 aura décidément été bien cruelle avec les véritables hérauts et héros du rock, qui ont su transcender les épreuves de leur existence grâce à leur créativité.
Après Daniel Darc, c'est un autre artiste cher à la rédaction de BLITZ! qui disparaît en la personne de Lou Reed.
Au sein du Velvet Underground ou en solo, sa longue carrière est constellée de chefs-d'uvre et de rencontres marquantes (John Cale, Andy Warhol, Nico, sans omettre le duo David Bowie/Mick Ronson qui assista Lou Reed pour la réalisation de l'album « Transformer » en 1972).
Son attitude, ses textes souvent transgressifs et autobiographiques, le monde de la rue et les situations glauques (parfois violentes) qu'il décrit dans ses chansons, ainsi que ses expériences sonores, tel l'album bruitiste « Metal machine music », n'ont pas fini d'influencer les générations d'artistes à venir.
Son amour pour New York, ville qu'il a très souvent chantée, constitue l'autre composante de son univers si particulier.
L'héritage artistique de Lou Reed est immense, comme le prouvent les nombreux témoignages de musiciens renommés, qui ont proclamé à l'annonce de sa disparition que c'est grâce à lui qu'ils avaient choisi ce métier.
Il nous suffit de réécouter l'album « Berlin », uvre conceptuelle qui relate la dérive de deux toxicomanes, conçue il y a exactement quarante ans, et quelques titres marquants de sa longue discographie (« White light, white heat », « Perfect day », « Rock'n'roll », le très punk « Kill your sons » ou la belle histoire new-yorkaise « Romeo had Juliette ») pour nous replonger dans l'univers de cet artiste majeur, qui nous manque déjà.
Jenny's life was saved by rock'n'roll. Les nôtres aussi, je le crois.
Général Hiver