Premier EP sorti le 17 juillet pour ce tout jeune quatuor qui nous provient de Bogota. Les influences sont plus que perceptibles mais qu’importe ! quand
c’est du très bon il n’y a aucune raison de bouder son plaisir. Certes il y a quelques sonorités qui virevoltent du côté du Deathrock
mais l’influence majeure est sans aucun doute Xmal Deutschland.
C’est perceptible dès le titre « Preludio », titre court qui donne avec talent la couleur en ouvrant la porte de cette formation pétillante d’énergie.
« Cimientos del fuego » démarre avec le rire démoniaque de la très talentueuse chanteuse qui se nomme Culebras pour un titre déchainé,
plein de furie et d’un chaos ténébreux qui ne peut que donner envie de se dégourdir les doc Martens. On en prend plein la tête et c’est vraiment plus
que savoureux ! un pur bonheur.
Le coup s’enfonce encore avec « Nocturna » avec laquelle la fusion avec le groupe de Hambourg est au sommet. Dans la construction du morceau ou même dans
ses effets. Cependant le plaisir s’amplifie et on accroche encore davantage à cette force qui se dégage. Irrésistible !!!
Une cascade de rythmique musclée fait décoller en force l’hallucinant «Okvita » puis la cadence redescends pour laisser place à une émotion qui laisse
exploser une tristesse combative avec la somptueuse voix de Culebras avant de repartir pour un final explosif et terriblement efficace.
Prodigieux !!!
Hors de question d’abandonner le dancefloor puisque le détonant «Bruma de muerte » ne nous en laisse pas le temps avec sa courte durée mais une puissance
décapante. Belle maîtrise.
Pour clore cette pépite sonore le groupe nous emmène vers des paysages plus apaisés mais toujours habité d’une tragédie sous-jacente. «Crimen» transporte
l’esprit loin du marasme quotidien. On sent une volonté farouche de percuter les esprits et c’est complètement réussi. Ce titre est d’une immense beauté
et est empreint d’une profonde poésie sombre. Il est impossible de résister à une telle sincérité artistique.
À vous procurer sans délai !!!
LIENS :
https://okvlta.bandcamp.com/releases
https://www.facebook.com/okvlta/
https://www.instagram.com/0kvlta/
okvlta.band@gmail.com
Une fois n’est pas coutume, je chronique un single. Mais ce n’est pas n’importe lequel puisqu’il est signé de l’excellent auteur/compositeur/interprète
Nicolas Albin dont le premier album « Eigengrau » sorti (déjà) en 2018 avait eu un grand et plus que mérité retentissement.
Entre-temps, Nicolas ne s’est pas tourné les pouces puisqu’il collaboré activement avec Eleanor X pour le projet
Lower Savage (tout à fait remarquable au passage) puis en solo a sorti pas moins de 5 singles dont une reprise de Depeche Mode,
« Blasphemous Rumours ».
Donc en attendant le second album, encore en cours de création et qui devrait peut-être voir le jour avant la fin de l’année (croisons les doigts), arrive
un nouveau titre absolument prodigieux.
Débutant dans une atmosphère proche de « Pornography », le brumeux et synthétique « Monarc'h » développe très vite un climat vaporeux emplit d’un spleen
dans lequel il fait bon se plonger afin d’en savourer chaque seconde. Le jeu de guitare totalement maitrisé est un pur délice froid. La voix de
Nicolas est en totale adéquation avec ses compositions et il le prouve encore une fois avec cette chanson. Il y a quelque chose de pur,
de cristallin et d’une profondeur mélancolique absolument bouleversante. La mélodie est somptueuse et on aimerait prolonger le plaisir des heures et des
heures.
Je vous encourage plus que vivement à vous offrir cette uvre ciselée par un orfèvre en la matière.
LIENS :
https://thencametherain.bandcamp.com/track/monarch
https://www.facebook.com/thencametherain/
https://soundcloud.com/thencametherain
then.came.the.rain.official@gmail.com
Toute nouvelle entité provenant des Pays-Bas et plus exactement de la ville de Horst. Musicalement on retrouve totalement la Coldwave complètement désespérée du groupe français Trop Tard (très actif entre 81 et 89). On croirait même tomber sur des chutes de studio mais force est de reconnaître que c’est fichtrement réussi.
Tout comme leur modèle, Robby's Song est aussi un duo et avant toute écoute ne soyez pas au fond du trou car vous aller plonger encore
plus bas tout le long de ce premier album.
La descente dans les abysses débute sans ambages avec l’inquiétant « Hetzelfde Ziel » qui envoie directement l’auditeur au contact du froid extrême et qui
ne va que s’amplifier. La basse se fait poids pour vous emmener et la voix pleurante ne fait que vous inciter à vous laisser faire si quelques réticences
sont encore présentes.
La force qui empoigne l’âme et les tripes se fait plus vigoureuse durant le prenant et martial « Simpelheid ». L’environnement vous enveloppe davantage
dans un tourbillon avide et ensorceleur.
La lumière de la surface commence sérieusement à s’estomper et tout envie de remonter vous quitte. La froideur qui entoure « Ik Wil Het Niet » devient
comme une deuxième peau et vous y glisser devient délice. La guitare plaintive devient addictive et vous capte comme le chant des sirènes.
Une vitesse est passée et chaque note remplit vos cellules, « Ik Heb Geen Zin » et son rythme frénétique termine de vous pétrifier pour vous combler
de torpeur apaisante.
Avec le très bref « Ring », le cap est définitivement franchit et plus aucune lueur n’est perceptible.
Léger ralentissement en compagnie de « De Hoge Kamer » permettant de s’adapter en douceur aux ténèbres sans limites. La guitare lancinante vous enlace de
son écho bienfaiteur. Prenez place dans l’antre de ce monde de séracs.
Avec calme et bonheur, « Mijn Ogen trillen » permet de trouver ses marques avec cette voix torturée qui est devenue votre alliée, votre amie. L’extase de
réaliser que seule cette sombre éternité est le chemin. Terriblement incantatoire.
Nouvelle pause très courte qui sonne comme l’annonce d’une venue avec « Twee ».
Le climat s’énergise avec cette guitare cinglante et incisive sur « Harde Wind In Januari ». On s’habitue doucement à ce nouvel environnement et on le
savoure pleinement. Les sens sont plus en éveil que jamais et les percussions remplacent le battement du cur.
Apothéose divine et expiatoire pour déguster pleinement tous les délices de l’ombre. Pour se faire « Niets Trekt Me Aan » est magistral. On a oublié ce
que l’on a été pour avancer et devenir ce que l’on aurait dû toujours être. C’est là que tout commence vraiment.
LIENS :
https://robbyssong.bandcamp.com/album/hetzelfde-ziel
https://open.spotify.com/track/2qTbZUEhIlHwJxnlZvXNt3
https://www.last.fm/music/Robby%27s+Song/Hetzelfde+Ziel
Premier album, après deux EP et un single, pour cet artiste issu de Lyme dans le New Hampshire et qui a débuté ses activités en 2020. L’univers sonore de
Tom Weir contient des éléments Post-Punk, Goth et Shoegaze.
Démarrage accrocheur et acéré avec l’incroyable « Ephemeral » qui fait immédiatement décoller et survoler l’univers vertigineux de cet artiste de grand
talent. La basse et la guitare se courtisent pour notre plus grand plaisir. On aperçoit au loin les ombres des Chameleons. L’envol est
majestueux.
Toujours autant d’inspiration aérienne et de poésie à l’écoute du plus sombre « Chains of Sleep » qui déploie ses ailes loin, très loin. On surplombe des
vallées et des montagnes et on se laisse aller au gré des alizés. Absolument grisant !!!
Vol toujours aussi démesuré en compagnie du céleste « Past Lives » plus nostalgique mais qui envoie vers des décors somptueux et qui semblent sans limites.
Absolument irrésistible.
« Anhedonia » nous revoit vers des souvenirs plus profonds tout en entrouvrant un futur toujours plus grand mais brumeux. Une béatitude se fait de plus
en plus présente avec la voix de Tom qui est un guide absolument merveilleux. On savoure toujours plus.
L’aspect Shoegaze ressort beaucoup sur « Taste » et détonne un peu par rapport à l’ensemble. Cela n’empêche pas l’imagination de divaguer
ici ou là. On continue de survoler des landes et des cascades pour un retour aux sources. Divin !
Les nuages s’épaississent et s’assombrissent, le propos se fait moins léger. On sent une grande amertume dans « Untouched ». La mélodie se fait plus grave,
on ressent quelques plaies psychiques qui ressurgissent mais on se prend prêt pour les effacer à tout jamais. Une grande force est là. On ne perd pas
espoir.
Basse lourde et ambiance pesante. Tout se ralentit le long de ce « Drowse Down » terriblement bouleversant. L’atterrissage n’est plus très loin et la voix
atmosphérique de Tom se fait lointaine et même ténue par moment. Cependant le plaisir est constant et les contrées toujours plus vastes.
Trippant !
La destination se précise et l’on ne voudrait que ce périple ne s’arrête jamais grâce à « Laid to Waste » qui apparait comme une missive perdue. La
plénitude est absolue, à quand le prochain vol ?
LIENS :
https://oldmoon.bandcamp.com/album/altars
https://www.facebook.com/OldMoonNH
https://www.facebook.com/OldMoonNH
oldmoonx@gmail.com
https://www.instagram.com/old_moon__/
On reste dans le froid et vaporeux avec cette toute nouvelle entité provenant de Suède et plus exactement de la ville de Vänersborg et l’artiste se
nomme Karl Bolander.
Un premier EP assez audacieux dans lequel on ressent une bonne assurance et une aura plutôt mystérieuse, c’est très curieux.
Premier contact tout en légèreté et ce splendide « Blood » qui sonne comme une invitation. Vocalement on se rapproche de l’esprit Touching-Pop
avec un parfum de pluie du lundi matin. Un plongeon dans une douce et délicate ouate mélancolique. Un son quelque peu facile d’accès sans pour autant
tomber dans le mainstream d’où le côté audacieux dont je parlais plus haut.
Durcissement avec une ligne de basse très cold et une rythmique beaucoup plus vigoureuse et qui continue de s’allier parfaitement avec
ce chant fluet que l’on attendrait plutôt vers des univers plus pop. Une mélodie entrainante pour un « Caught » addictif. Belle réussite.
Intro distordue et percus quasi métronomiques avec « Hurt ». Le côté « spatial» s’y épanouit nettement plus et cela donne une sensation curieuse,
comme celle de voir des images au ralenti. C’est serein et éthéré.
Pour dire « au-revoir », l’artiste nous fait une dernière injection de son monde si particulier. « Blinds » est comme une sucrerie au goût de tristesse et on ne peut que y céder à l’écoute de cette mélodie enivrante et bienfaitrice. Alors vivement l’album qui doit arriver avant la fin de l’année.
LIENS :
https://stellasleeps.bandcamp.com/album/anemic-dream
https://www.facebook.com/stellasleeps
https://www.facebook.com/stellasleeps
https://www.facebook.com/karl.bolander.5
https://soundcloud.com/stella-sleeps
https://open.spotify.com/artist/4xX4H4Ut0cyt7BeguwCdOh
Second opus de ce duo Post-Punk/Coldwave après le très réussi « Black River » l’année dernière. Ian et
Heath sont toujours basés à Adelaide en Australie.
La couleur de cet album est à l’image de la jaquette et tous les ingrédients de leur recette se dévoilent doucement.
Débuts Cold et vocaux susurrés sur « Ride the Breeze » qui est un titre judicieux pour lancer la machine. Titre faussement lent et qui
possède un potentiel énorme. Une approche assez similaire qui rappelle « Invocation » sur le premier album de Minimal Compact. C’est tout aussi
dense et poignant.
Tempo effréné sur le décapant « Endless Ending » qui se déroule comme une course ardente et on est soufflé par le talent des deux musiciens. C’est une
accélération qui ne fait que débuter. Décoiffant !
Reprise de flambeau par le turbulent et jouissif « We Don't Know » qui déboite fort. Une énergie flamboyante avec la rythmique qui martèle sans pitié. On
est soufflé par la force sombre et bouillonnante de ce torrent sonore. Encore !!!
Toujours exalté et profond, « Floating Above the Wasteland » fait oublier la pesanteur. Des nappes de synthés plus appuyées apportent des modulations
encore plus célestes et la voix de Ian est plus atmosphérique.
Beaucoup plus synthétique et des émanations plus sèches font de « She Bathes » un morceau agressif de part la pression que l’on sent sous-jacente. Ambiance
beaucoup plus ténébreuse et sonne comme une vengeance. Un des meilleurs titres du groupe !
Modulations électroniques et basse bien mise en avant pour apporter un côté fortement sépulcrale à « Break This Chain ». Une sensation de tourbillon et de
vertige qui habille ce titre maladif et désespéré. Brillant !
« Reaching For Things You Cannot Hold » est comme une suite du titre précédent avec cependant plus de tension et de rage même si on ressent une
grande retenue. Une colère élégante développée avec grand talent. Un savoir-faire qui régale les tympans toujours davantage.
Frénétisme exacerbé et cadence mécanique. « Beauty Expired » renvoie à une urgence, une poursuite, une fuite. Quelqu’un ou quelque chose est une menace. Le
paysage défile si vite que l’on ne le distingue plus vraiment. Des frissons parcourent l’épiderme. Une chanson courte mais terriblement efficace !
Une grande gravité mais qui ne rime pas avec austérité bien au contraire. Le jeu de guitare est à tomber. Les émotions sont à fleur de peau. Que de pouvoir
à l’écoute de ce « You Walk Away » totalement imparable. Une justesse incroyable. Magnifiquement troublant.
Alors que la porte se referme doucement, une brillance inattendue, salvatrice et inattendue inonde les cieux afin de s’y installer pour s’y reposer. La
mélodie est une merveille. « Into The Light » referme avec un brio éclatant cet album absolument formidable en tous points.
LIENS :
https://thecoldfield.bandcamp.com/album/hollows
https://www.facebook.com/thecoldfieldadelaide/
https://www.instagram.com/the_cold_field
Première production pour cet artiste allemand qui nous arrive très précisément de la ville de Bremen. Un remarquable premier 6 titres qui baigne à
mi-chemin entre la Coldwave et la Darkwave.
Un travail particulièrement mature pour une première uvre.
Pour débuter ce parcours dans la glace et la solitude de territoires désolés, « Sell-out of broken dreams » est une parfaite entrée en matière. Le son est
épais presque brut par moment. Un profond tourment nostalgique loin de tout cliché. Une beauté pure dans un environnement qui l’est tout autant. Belle
magie glacée mais pas figée.
Des nappes de synthés vaporeux teintés d’un romantisme au désespoir désespéré se répercutent sur les parois ruisselantes pour délivrer un magistral
« Now is all we have » dont la profondeur émotionnelle possède une puissance phénoménale. La voix de cet artiste est déchirante.
Soudainement une tragédie se profile, une inquiétude rageuse s’insinue dans « Fragile dance » qui malgré tout se tient droit et nous insuffle une
étincelante noirceur qui fait du bien à l’âme couplé à des frissons bienvenus.
Avec le magistral « Chasing a mirage » on touche une Coldwave épanouie qui a complètement sa place au milieu de ces parois gelées. La
rythmique est savamment saccadée et enrobe l’auditeur pour le faire approcher de la vérité. Impossible de résister et pourquoi le voudrait-on ?
On entend nettement le blizzard qui se propage dans l’intro de « Drifting » qui emmène vers des sonorités très « Curesques ». On est criblé
d’un spleen très similaire et d’une intensité très haute. Un titre qui nous fait retrouver une paix intérieure. Magistral !!!
Lenteur et douceur délicate en compagnie de « A glimmer », un titre instrumental absolument délectable et qui démontre que la rigueur climatique ne peut
être en aucune manière un obstacle à l’émerveillement. Un remarquable final.
LIENS :
https://atticfrost.bandcamp.com/releases
https://www.youtube.com/watch?v=pPcgkoUKmfQ
https://caligarirecords.storenvy.com/collections/279013-cassettes/products/32982391-attic-frost-now-is-all-we-have
Afin de célébrer dignement leurs 40 ans d’existence, les frères Humberstone ont eu la riche idée de ressortir leur toute première prestation scénique. À titre personnel In The Nursery est un groupe majeur et par conséquent totalement incontournable qui a parfaitement su évoluer et sans jamais se trahir, ce qui est quand même fondamental.
Il est important de dire que Klive et Nigel ont vécu (tout comme Doug Pearce) leur enfance juste à côté
d’une base militaire ce qui explique leurs créations sonores très martiales des premières années.
Il faut aussi savoir que cet enregistrement provient d’une K7 C90 et que par conséquent le son comprend des bruits sourds et des clics occasionnels.
Rien n’a été retouché en studio et c’est ce qui fait l’un des attraits principaux de ce concert.
La prestation démarre aux tambours et installe instantanément un climat rigoureux, sec, sombre et radical. Avec « Aubade » on retrouve immédiatement le
son In The Nursery. Un univers très particulier ou l’on trouve une rigueur implacable et à mille lieux du style refrain/couplet/refrain
et pourtant cela n’empêche pas l’émotion de transpirer.
On continue avec une amplitude similaire et une vitalité étincelante avec « Patter ». Un titre très proche du Death In June dès tout débuts et
dont Joy Of Life s’inspirera avec génie. Les jumeaux prouvent que l’on peut faire une création profondément romantique tout en ayant un son
brutal et sans concession.
La féérie continue avec la première mouture de « Stone Souls » avec une intro qui rappelle fortement Joy Division, ce qui n’est pas spécialement
étonnant car Klive et Nigel ont toujours affirmé que s’ils avaient commencé à faire de la musique c’est grâce à la
découverte des quatre de Manchester. Ce titre n’a pas pris la moindre ride et reste toujours aussi envoûtant. Un must !
Toujours une grande rudesse et une puissante vigueur qui donne à « Mystery » une tension profonde. La guitare ressemble à des claquements de fouet.
L’atmosphère est guerrière et il n’y aura pas de prisonniers. Un véritable hymne !
Après une intro très Coldwave avec cette basse tranchante rigoriste, l’âpreté reprend ses droits avec une domination percutante qui ne
fait pas la moindre concession. La froidure de « Despotism » est impressionnante. On ne peut qu’admirer le génie novateur de Klive et
Nigel.
« Youth Movement » paraît très calme il est palpable que nous sommes sur un volcan prêt à exploser. Il y a comme une sorte de retenue au milieu de ce
titre avec des vocaux entre plaintes et ordres. Une radicalité sonore qui force le respect.
Les troupes se mettent en mouvement pour un affrontement final de quasi 10 minutes avec le démentiel « Extempore ». Les cuivres sonnent la charge et
l’amplitude des tambours ne cesse de se déployer toujours plus fort, toujours plus loin. Incantatoire et captivant comme jamais. Une merveille absolue.
LIENS :
https://inthenursery.bandcamp.com/album/psalter-lane-250681
https://www.facebook.com/INTHENURSERY
https://twitter.com/InTheNursery
https://soundcloud.com/inthenursery
Il y a deux ans je découvrais ce remarquable artiste de Zürich, Josip Tijan, avec un premier EP d’une qualité admirable et je dois dire
qu’il rentre sans soucis dans la cour des grands avec ce premier album monumental !
On entre dans le vif du sujet avec le fulgurant « Frustration » qui est parfaitement représentatif de l’univers de ce surdoué. Un monde où la
Coldwave est reine et où l’émotion est le maître-mot. Comment ne pas être totalement captivé par une telle maîtrise et cette voix hors
du commun ?
Josip renouvelle vraiment le genre tout en subtilité et on le remarque encore davantage avec « It Is Just Natural ». Il capte
immédiatement l’attention avec des compositions loin d’être hermétiques et pourtant on est très loin des charts. Sa musique est limpide et possède une
grandeur pleine de richesses.
Tempo nettement plus rapide et entraînant avec « Immune » qui diffuse son remède avec une redoutable efficacité. Josip pose sa voix très
haut et il a raison car son chant est d’une très grande beauté. Ce titre pourrait quasiment faire un « tube » underground.
« A Great Divide » est un titre qui invite plus à la réflexion et au rêve. Les émotions arrivent par vagues successives et on est subjugué par tant la
finesse et la méticulosité de la composition. Gros coup de cur !
Caverneux et très synthétique, « What We Desire » est un morceau très romantique et envoûtant. Beaucoup de sensibilité qui percute les entrailles.
Totalement irrésistible.
Continuation dans l’émotion pure et délicate dans « Interlude » qui est merveille instrumentale rappelant pas mal The Cure.
À l’écoute de « Ponavlja se » l’accent d’Europe de l’Est de Josip est nettement plus prononcé. Cela ajoute un charme indéniable a
cette chanson qui contribue à mettre la barre plus haut encore. C’est vraiment du bel ouvrage.
Dimension céleste et passion perdue pour ce « I Should Have Seen It Coming » qui noue la gorge. Fièvre, troubles et angoisses parsèment cette création
sensible et percutante. Les sentiments se font douleur et on est forcément touché par la sincérité du propos. Bouleversant.
Retour de tonalités dansantes au milieu de cartes postales jaunies virevoltantes pour mieux disperser les souvenirs douloureux. La chambre d’écho se fait
brûlante pour notre plus grand plaisir. Du plaisir pur pour un « Simplicity » diablement racé !
Pour conclure cette magnifique pépite, « Work In Progress » démarre d’une manière Jazzy avec la présence d’un saxophone, qui se manifeste régulièrement
et apporte une optique différente mais ne casse pas l’ensemble de l’album.
À vous procurer absolument !
LIENS :
https://thymian.bandcamp.com/album/rhythm-of-doubt
thymian.cc@gmail.com
https://soundcloud.com/thymianmusic
https://www.facebook.com/thymian.music/