par le Général Hiver
Le label Desire se montre extrêmement actif en ce deuxième trimestre. L'une des sorties les plus remarquables est l'album « Youth and Immortality » du groupe londonien Phosphor.
Formé en 2011 en tant que duo (Nathalie Bruno aux vocaux et au synthétiseur, associée à Jake Ambridge aux guitares), Phosphor est devenu trio à l'arrivée d'Hélène de Thoury, qui assure désormais les churs et joue du synthétiseur.
Parmi ses influences, le groupe cite volontiers Depeche Mode ou Sixth June.
À son actif, Phosphor compte déjà 3 EPs et deux singles, de styles bien différents puisque certains titres sont estampillés « shoegaze » (l'EP « Blossom/Cold Hearted » produit par Ryan Ambridge) alors que d'autres sont clairement inspirés de Siouxsie and the Banshees ou Cocteau Twins (sur l'EP autoproduit « To never love again »). Ses compositions, sombres et répétitives, traitent principalement du mal de vivre dans les grandes villes.
À écouter d'urgence : « One night in Rome » et « City Lights ».
Autre sortie très intéressante chez Desire, l'album « Evaluations » du projet solo de Shaun Smith, TSTI. La pop synthétique de cet artiste new-yorkais nous transporte dans le meilleur des eighties (Depeche Mode), et ce dès le premier morceau « In loving memory », au tempo dansant et à la mélodie envoûtante.
Toujours chez Desire, le duo électronique parisien Sommet annonce la sortie d'un 12 pouces uniface de remixes (« Sommet Remixes », constitué de 3 titres dont l'époustouflant et majestueux « South Cole »), associé à une cassette dénommée « Mixtape #1 », où l'on retrouve, entre autres, des titres de Sonic Youth, Robert Görl, Throbbing Gristle, The Present Moment, mais aussi Led Zeppelin !
Le tirage est limité à 50 exemplaires, disponibles en pré-commande via le site http://desirerecords.bigcartel.com/
Nous terminons ce Télex par des nouvelles d'Arne Vinzon, dont le deuxième album, « Les belles structures », est disponible depuis le 6 mai chez Dodidoki/Modulor. Le voyage dans l'univers étrange et électropop du groupe déroute l'auditeur, notamment en raison des textes toujours inattendus et souvent décalés, mais procure également beaucoup de plaisir.
L'album s'ouvre sur un hymne à la rébellion, « Je ne partirai pas, je n'irai nulle part », dont l'ambiance froide n'est pas sans évoquer Martin Dupont.
Le superbe morceau intitulé « La route de Dreux » raconte un accident de voiture, dans l'esprit de « Warm Leatherette » de The Normal, avec une atmosphère proche de celle du roman « Crash » de JG Ballard.
La chanson « Les belles structures », également très réussie, associe un texte très émouvant, parfois blasé, et une musique douce et mélancolique.
Le morceau « Vertiges » est lui très dansant, toujours avec le son de clavier très eighties, et des paroles douces-amères (Regrets éternels/Comme je voudrais tant réparer les dégâts).
En conclusion, la rédaction de BLITZ! est d'accord avec la description de l'album qu'a donnée son auteur : Onze contes sombres, pour chanter dans la nuit quand on est en forêt.
En ce mois de juin, DEAD CAN DANCE se produit sur scène en France. Si les concerts de Lyon (27 juin) et Paris (30 juin) sont complets, il reste des places pour le concert du 29 juin aux Arènes de Nîmes et pour le Festival Beauregard, à Hérouville Saint-Clair (7 juillet).
En outre, l'album live « IN CONCERT » est disponible à la vente, soit en CD digipack, soit sous le format d'un triple album vinyle, dans une belle box-set.