« The Corn Years » est officiellement le 1er CD de l´histoire de Death In June (paru en 1989 sous la référence BAD VC7 CD, la toute première édition étant sans code barre !). Il regroupait (pour nombre de fans du moins) le « meilleur » de la période 1985-1987, soit des albums « Brown Book » et « The World That Summer ».
Nous parlons ici de l´édition vinyl célébrant le 25ème anniversaire de cette compilation (jusque là disponible uniquement en CD), comme ce fût le cas de « Cathedral of Tears », son pendant expérimental, sortie elle en vinyl en 2011 pour fêter les 30 ans de Death In June (et le 20ème anniversaire de celle-ci. Pylon ne fait pas dans la dentelle en nous offrant un double L.P gris marbré limité à 700 exemplaires (300 autres existant en version vert translucide), soit 1 000 copies au total !
Alors que du bon ici (contrairement à « Cathedral of Tears » le double vinyl rouge), des classiques du groupe, dont le 25cm « To Drown a Rose » et ses 3 titres dont le magnifique « Zimmerit », mais également des versions réenregistrées comme « Break The Black Ice » (et sa version ´Rose mix´, qui apparaissait déjà sur le 33 tours « 1888 », un split album avec Current 93) ou « Rule Again » sur lequel n´apparaît plus que la voix de David Tibet, et « Behind The Rose » (« Fields of Rape ») remixé pour l´occasion. À noter aussi la participation vocale de John Balance (Coil) sur « We Are The Lust », et sur sa version plus expérimentale « Europa, The Gates of Heaven ». Le très beau « Love Murder » ayant lui aussi été remixé. 18 titres en tout (comme sur la version CD d´ailleurs) avec un nouveau packaging et une remasterisation digne de ce nom. Collector !
Et sur le web, comme toujours : www.deathinjune.org et www.deathinjune.net
L´adepte
« Lex Talionis » est le 2e effort de Sol Invictus (si l´on excepte le mini album live « In the Jaws of the Serpent », publié en 1989, mais enregistré lors de la tournée japonaise commune à Sol Invictus, Current 93 et Death in June de 1988).
L´album, qui ouvre et se conclue sur un instrumental, « Blood & Wine » (avec Leithana de Ordo Equitum Solis au piano) se cherche encore entre deux chemins : l´un expérimental (« Black Easter », « Kneel To the Cross » et surtout « Abbatoirs of Love » que l´on retrouvait déjà sur le live) et l´autre folk, plus acoustique, voie que va suivre Tony Wakeford (ex Death In June, faut-il le rappeler ?) après cet album plutôt rythmé (avec de faux instants de calme tels « Blood Against Cold » ou « Fields », qui s´enchaînent parfaitement) dans la veine de « Against The Modern World », le 1er album (regroupé à l´époque avec le live sur le CD « Sol Veritas Lux », qui s´achevait sur un étrange instrumental, dont le thème, avec ce son de synthé, est repris sur le très beau titre « Tooth & Claws »).
« Abbatoirs of Love » est le titre phare de l´album, avec son violon et son piano si calme (toujours joué par Leithana, qui joue aussi sur « Tooth & Claws »), « Heroes Day » et « Rex Talionis », au rythme implacable, reviennent à une force plus brute (grâce notamment à la batterie de Dik, que l´on retrouve à la même époque chez Current 93, d´ailleurs!), avant de s´achever sur le très beau « Wine & Blood ». A noter sur cette version de l´album (paru en 1990 dans un coffret triple album comprenant également un disque de Current 93 et un de Nurse With Wound, chez Cerne à l´origine, qui se dénommera Tursa par la suite) une version live de « Black Easter » en bonus track. À noter également la présence de Ian Read aux vocaux et de Karl Blake à la basse.
Et sur le net : www.solinvictusband.com et www.blackeaster.de
L´adepte
Le titre anglais du film étant « The Hunger », il a été diffusé en VO dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier afin de rendre hommage à David Bowie, décédé d´un cancer à l´âge de 69 ans. Ce dernier, qui n´en est pas à son premier rôle (il a déjà joué dans « L´homme qui venait d´ailleurs » de Nicolas Roeg), incarne ici un homme vampirisé par Myriam (Catherine Deneuve, qui se débrouille plutôt bien dans la langue de Shakespeare), une immortelle qui tue ses victimes avec une croix de Ankh (le symbole égyptien de la vie éternelle) et dont John (donc Bowie) est l´un des amants. Le souci étant que celui-ci n´est pas immortel, et souffre même d´une maladie génétique (la progéria) qui va le faire vieillir prématurément.
Ce film, du frère de Ridley Scott (Blade Runner), n´est pas vraiment un film de vampires (contrairement au « Dracula »
de Coppola ou à « Entretien avec un vampire »).
Non, c´est une ode à la vie éternelle, mais aussi à la vieillesse (et donc à la mort), ainsi qu´au saphisme (la scène où Deneuve
vampirise Susan Sarandon est un bon exemple). Des images très sophistiquées, une bande originale digne d´intérêt (on peut y entendre, et même
voir, Bauhaus et son fameux « Bela Lugosi´s Dead » au générique, ainsi que le « Funtime » d´Iggy Pop au
milieu du film). Un film étrange et esthétique, beau et lumineux, un chef d’uvre intemporel !
L´adepte