BLITZ!

ULTRAVOX, retour gagnant

Le groupe anglais ULTRAVOX s’est produit à Paris, au Trabendo, le 10 octobre, afin de promouvoir son dernier album, intitulé « Brilliant », sorti chez EMI le 28 mai 2012.

Après cette excellente soirée, l’équipe de BLITZ ! a saisi cette occasion pour se pencher sur l’histoire de cette formation et tenter de restituer l’ambiance du concert parisien.

  1. L’histoire
  2. En 1973, le chanteur Dennis Leigh (qui adopte le nom de scène de John Foxx en 1976), associé au bassiste Christopher Allen et au guitariste Stevie Shears, fonde le groupe Tiger Lily. En 1974, le groupe enregistre l’arrivée de Warren Cann à la batterie et Billy Currie aux claviers et au violon. Deux ans plus tard, le nom d’Ultravox ! est choisi.
    Deux albums vont être publiés chez Island Records : Ultravox !, produit par Steve Lillywhite et Brian Eno, est influencé par le glam rock et le punk, alors que son successeur, Ha ! Ha ! Ha !, sonne nettement plus punk.

    En 1978, Robin Simon remplace Stevie Shears. Conny Plank, que l’on peut considérer comme l’un des fondateurs du Krautrock (Kraftwerk, Neu !), produit le troisième album, Systems of romance. Ultravox! perd alors son point d’exclamation et sa sonorité se rapproche de la new wave.

    Début 1979, Island Records se sépare d’Ultravox. John Foxx quitte le groupe. Billy Currie collabore alors avec Gary Numan et intègre également le projet de Steve Strange, Visage, où il rencontre Midge Ure.
    Midge Ure devient alors le chanteur et guitariste du groupe. L’album Vienna marque le premier succès d’Ultravox. La chanson éponyme se hisse à la 2ème place des charts en Angleterre.
    Également produit par Conny Plank, Vienna initie une orientation vers des sonorités de plus en plus synthétiques. L’ensemble des chansons est très travaillé et non moins élégant, et la pochette confirme ce souci esthétique, tout comme les clips video, particulièrement soignés.

    Ultravox reste très actif sur la période puisque trois albums sont publiés : Rage in Eden en 1981 (avec « The Voice » et « The thin wall », morceaux chéris de la rédaction de Blitz!), Quartet l’année suivante avec l’inoubliable « Visions in Blue », et le live Monument en 1983.

    En 1984, l’album Lament, autoproduit par le groupe, confirme son succès commercial, avec le hit « Dancing with tears in my eyes » mais aussi d’autres titres superbes comme « Lament » ou « Man of two worlds ».

    L’année 1984 est aussi marquée par la sortie de la compilation The Collection.
    En 1985, Ultravox participe à la tournée Live Aid de Bob Geldof. Midge Ure a d’ailleurs co-écrit avec Bob Geldof le single « Do they know it’s Christmas » sorti fin 1984.

    En 1986, l’album U-Vox, sans Warren Cann remplacé par Mark Brzezicki (batteur de Big Country), sort, puis Midge Ure décide en 1988 de quitter le groupe et de se consacrer à sa carrière solo, débutée en 1985 avec l’album The gift.

    Deux albums studio seront publiés, à l’initiative de Billy Currie (Revelation puis Ingenuity, chacun avec un chanteur différent), ainsi que le live Future Picture, mais le succès ne reviendra qu’à l’occasion de la reformation du groupe, avec Midge Ure au chant et à la guitare, pour la tournée Return to Eden de 2009, qui donne lieu à l’enregistrement d’un album live qui porte le même titre et sort l’année suivante.

    2011 marque le retour du groupe en studio d’enregistrement. Le nouvel album, Brilliant, sorti en mai 2012, porte bien son nom. Ultravox n’a rien perdu de son énergie, de son talent pour les mélodies travaillées et de sa faculté à créer des instants de grâce, comme sur les titres « Live », « Flow » ou encore « Lie ».

  3. Impressions du concert au Trabendo (Paris), le 10 octobre 2012
  4. L’unique date parisienne de la tournée d’automne 2012 a permis de retrouver Ultravox en pleine forme. Devant un public majoritairement composé de quadragénaires, voire quinquagénaires, le groupe a délivré un set en deux parties, la première plus calme, quoique terminée par « The Voice », et la seconde beaucoup plus rythmée et « rock ».

    Midge Ure, malgré la fuite du temps, a conservé sa voix et son énergie communicative. Il a délivré des parties de guitare endiablées avec un plaisir non dissimulé.

    Le rappel s’est conclu par le hit « Dancing with tears in my eyes », au texte toujours très émouvant.

    Nous avons apprécié le professionnalisme du groupe, mais aussi sa gentillesse, sa sincérité et sa simplicité, autant de qualités qui font d’Ultravox l’un des très grands combos anglais de la mouvance new wave.

    Pour visionner un extrait du concert (Mr. X), cliquer sur le lien ci-dessous :

    http://www.youtube.com/watch?v=eZsjeZ6lZ1Y&feature=youtu.be